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Un cerveau plus grand entraine un corps plus important ?
Un cerveau plus grand entraine un corps plus important ?
Une nouvelle étude montre l’impact de l’augmentation de la taille du cerveau sur celle du corps humain.
Une étude sur le développement du cerveau par rapport au reste du corps
Ces nouvelles recherches suggèrent que les êtres humains sont devenus les plus grands « cérébraux bodybuildés » des animaux grâce à la sélection naturelle. Cette étude contredit en partie de précédents travaux qui traitaient le développement cérébral et la taille des individus de manière distincte. Au contraire, l’étude montre que la taille du cerveau et de la taille du corps sont génétiquement liées et que, si la sélection naturelle privilégie des cerveaux plus grands, elle peut également « étirer » le corps. L’étude a été publiée dans la revue Current Anthropology par Mark Grabowski (American Museum of Natural History, Département d’anthropologie).
Elle est construite sur une série de modèles informatiques qui permettent de déterminer les relations génétiques entre des caractères (liés ou pas), tout en croisant les références avec la pression sélective sur des millions d’années. En effet, il est parfois difficile de visualiser l’évolution humaine des australopithèques (ou paranthopes) vers le genre Homo avec des cerveaux et des corps augmentés et modelés de façon spectaculaire.
D’abord le cerveau… ensuite le corps
Avec les premiers résultats, le chercheur soutient que la taille du cerveau a été le principal moteur de l’évolution, et l’allongement du corps était un caractère qui ne s’est manifesté que dans un deuxième temps… une fois qu’il était génétiquement lié.
« Bien que la sélection a, sans aucun doute, joué un rôle dans l’affinement des changements physiques (un corps plus grand), mes résultats suggèrent que cela n’a pas été la force motrice dans l’évolution de la taille dans notre lignée », a déclaré Mark Grabowski, « Par conséquent, les modèles d’évolution sur les origines du genre Homo basés sur une augmentation adaptative de la taille du corps doivent être reconsidérés. »
Un cerveau avec de gros besoins…
Les études montrent qu’Australopithecus afarensis avait, par rapport à ses ancêtres, une légère augmentation de la taille du cerveau, mais également une perte de la masse corporelle… Si les australopithèques ont évolué vers Homo erectus il y a dû y avoir des modifications très importantes de la masse du cerveau d’un côté, et du corps de l’autre.
Pour tenter d’expliquer cette corrélation, l’étude suggère qu’un cerveau plus gros est un cerveau qui a encore plus de besoins en énergie. Cette demande supérieure ne peut seulement être prise en compte qu’avec un corps plus important et plus robuste. Pour marquer les esprits, Grabowski évoque un cerveau « de plus en plus vorace énergiquement parlant» !
Un cerveau gourmand
Avec un poids moyen de 1400 grammes, le cerveau humain ne représente que seulement 2% du poids total d’un individu. Mais même sans activité cérébrale intense, pour garantir son bon fonctionnement, le cerveau consomme plus de 250 calories par jour !
C.R.
Sources
ScienceDaily
Current Anthropology
HumanBiologicalSciences
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