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Entre rêves et préjugés : restituer les humanités préhistoriques ?
Conférence « Entre rêves et préjugés : restituer les humanités préhistoriques ? «
Faire revivre le monde disparu de la Préhistoire
de Gilles Tosello
Samedi 3 mai 2025 à 18h30
Musée National de la Préhistoire
Les Eyzies

Conférence MNP : « Entre rêves et préjugés : restituer les humanités préhistoriques ? »
Faire revivre le monde disparu de la Préhistoire…
Conférence également proposée en ligne
Cette conférence sera également diffusée en direct
Conférence MNP : « Entre rêves et préjugés : restituer les humanités préhistoriques ? »
Faire revivre le monde disparu de la Préhistoire…
L’ exposition La vie au grand air ! présente l’originalité de se déployer sur l’espace entier du musée. Le visiteur suit ainsi les nomades solutréens de site en site, de la Péninsule ibérique au Périgord, du Berry au Bassin parisien. Pour chacun des sites, le taux d’agrandissement des images et leur emplacement ont été choisis en fonction du lieu d’exposition dans le musée, de façon à ménager au visiteur un effet de découverte.
Deux genres d’illustrations étaient à réaliser, chacun présentant ses propres caractéristiques et ses contraintes. D’abord, des paysages à grande échelle montrant l’implantation des six habitats préhistoriques dans leur environnement il y a 25 000 ans. Ensuite, des « zooms » conçus comme des vues rapprochées, destinées à illustrer des activités à l’échelle humaine. Dans les deux cas, des esquisses furent réalisées et modifiées jusqu’à la validation par les chercheurs.
Pour les paysages, de grandes aquarelles colorées permettent de recréer des ambiances particulières. La documentation scientifique a fourni les informations sur la fonction du site, la végétation, la faune, le climat, la topographie et l’environnement… Ainsi à Ormesson (Seine-et-Marne), les Solutréens se sont installés à l’abri d’un fossé naturel pour se protéger du vent tandis qu’à Landry (Dordogne), ils ont adossé leurs tentes à une butte près de la rivière. Ils n’ont pas vécu dans la grande doline de Cantalouette 2 (Dordogne) mais sont venus y chercher une roche à tailler de grande qualité.
Les zooms posaient la problématique toujours complexe pour l’illustrateur de la représentation des humanités préhistoriques. Montrer des humains implique de suggérer des individualités en variant le sexe et l’âge pour reproduire la diversité qui devait exister au sein du groupe et incarner des « personnages », tout en gardant une distance, celle que donne la technique du noir et blanc. La personnalisation des individus permet aussi de combattre certains clichés, concernant notamment le genre et l’attribution « naturelle » des rôles (femme au foyer, homme à la chasse ou à la taille du silex etc…). Sur chaque site, une activité emblématique a été choisie en accord avec les chercheurs. Ainsi sur l’habitat des Maîtreaux (Indre), des enfants s’exercent maladroitement à la taille du silex imitant les gestes des adultes. A Fariseu (Portugal), c’est la gravure de chevaux et d’aurochs sur la paroi de schiste de l’abri tandis qu’à Peña Capon (Espagne), c’est la découpe d’une carcasse de cerf.
Au final, la tâche de l’illustrateur s’apparente à celle d’un médiateur qui tente de trouver un consensus par l’image entre l’exigence scientifique et la salutaire part de rêve que la Préhistoire exerce sur les publics.
Gilles Tosello
Gilles Tosello, artiste plasticien et préhistorien, Chercheur associé au Centre de Recherche et d’Etude pour l’Art Préhistorique (Centre Cartailhac), Maison des Sciences de l’Homme et de la Société, Toulouse
En pratique
Lieu
Musée national de Préhistoire
1 Rue du Musée
24620 Les Eyzies
📞 05 53 06 45 45
Quand
Samedi 03 mai 2025, 18h30, durée 1h30
Entrée
réservation recommandée (inscription sur Affluences)
Retransmission en direct (sans inscription). Merci de vous connecter (cliquer ici – à venir) au moins 5 min avant l’heure. Ultérieurement, l’accès ne sera plus garanti.



Laurent Carozza, Cyril Marcigny

de François Djindjian (Sous la direction de)










Bertrand Roussel



