Néandertal et Sapiens, les différences
Pourquoi comparer Homo neanderthalensis et Homo sapiens ?
Tout d’abord car ce sujet semble intéresser au plus haut point les visiteurs d’hominides.com ! C’est en effet un thème récurent proposé par les internautes dans les e-mails reçus…
Ensuite car Homo neanderthalensis est l’une des dernières espèces (avec Homo floresiensis) à avoir vécu à la même époque qu’Homo sapiens . Les deux espèces se sont côtoyées, en Europe, entre -50 000 et -33 000 ans. Cette « proximité » passionne les scientifiques qui multiplient les études génétiques et anthropologiques.
Enfin, une majorité des études montrent qu’Homo sapiens et Homo neanderthalensis partagent un ancêtre commun, Homo erectus (au sens large). Pour l’archéologue François Bon, si Sapiens et Néandertal ne sont pas exactement cousins germains, il précise « En Afrique et au Proche-Orient, entre 300 000 et 150 000 ans, on assiste à une évolution évidente d’individus que l’on appelle erectus vers ceux que l’on appelle Sapiens. De la même façon, l’erectus européen devient Néandertal, à peu près au même moment. » (Sapiens à l’oeil nu).
Différences anatomiques et morphologiques
Le crâne comparé de sapiens et de Néandertal
Notre cousin Néandertal a « bénéficié » d’un facies plus bestial qui a permis aux premiers scientifiques de le classer un peu rapidement du côté des singes plutôt que de l’homme moderne. Toutes les études récentes montrent au contraire que derrière cette face moins harmonieuse (selon nos critères actuels…) se cachait une autre humanité tout aussi respectable…
La face de Néandertal est particulière avec un grand nez saillant et de larges sinus. On a longtemps cru que cela lui permettait de « réchauffer » l’air sous des climats froids. Cette théorie est maintenant abandonnée.
Homo sapiens
– Forme générale arrondie avec une voûte crâniale haute
– Volume encéphalique moyen de 1350 cm3
– Front bombé
– Bourrelet sub-orbitaire peu prononcé
– Face verticale
– Mâchoire en retrait, sous la face (absence, ou presque de prognathisme)
– Présence d’un menton
Homo neanderthalensis
– Forme générale du crâne étiré vers l’arrière et avec une voûte basse. Présence d’un « chignon » sur l’occipital (arrière du crâne) .
– Volume encéphalique de 1500 à 1750 cm3
– Front plat
– Bourrelet sub-orbitaire très prononcé
– Mâchoire projetée vers l’avant
Fort prognathisme
– Dentition large et épaisse
– Pas de menton
Le squelette comparé de sapiens et de Néandertal
A première vue les squelettes de sapiens et de Néandertal sont relativement semblables. Si la taille est le premier élément différenciant il existe pourtant de nombreuses différences anatomiques.
Globalement Homo neanderthalensis est plus trapu qu’Homo sapiens, il possède également des articulations plus massives et des insertions musculaires plus fortes…
Les différences physiques entre les mâles et les femelles de l’espèce Homo neanderthalensis étant peu prononcées il y avait un faible dimorphisme sexuel.
Comparaison des squelettes d’Homo sapiens et Homo neanderthalensis.
Homo
sapiens
+ Une taille moyenne de 1,75 m voire 1,80 m en Europe
+ Cage thoracique bombée
+ Un avant bras plus long que le bras
+ Un bassin avec l’aile iliaque large et haute
+ Un pubis court
+ Une rotule gracile
+ Des jambes et des cuisses de longueur équivalentes.
+ Un pied gracile
Une corpulence générale élancée avec des articulations plus fines
Homo neanderthalensis
+ Une taille moyenne de 1,60m
+ Cage thoracique plus évasée en forme de « cloche »
+ Un avant bras de taille identique au bras
+ Une aile iliaque plus basse
+ Un pubis très long et gracile
+ Une rotule large
+ Des jambes plus courtes que les cuisses
+ Un pied large
Un aspect plus « trapu »
avec des articulations massives
Une certaine proximité entre les 2 espèces…
En 1998, le squelette d’un enfant de trois à quatre ans a été exhumé à Lagar Velho (Portugal). L’étude de ce fossile a montré un mélange de caractères néandertaliens et de l’homme moderne :
– la corpulence générale et les insertions musculaires puissantes sont attribuées généralement à Neandertal,
– le crâne, la mâchoire et le menton évoquent plutôt un Homo sapiens.
Ce petit squelette a provoqué des grands remous dans la communauté scientifique car il semblait prouver l’existence d’un hybride entre Sapiens et Neandertal.
Si le débat n’est pas clos, on peut toutefois mettre en avant que le jeune âge de l’enfant ne peut pas être représentatif sachant qu’il était lui-même en plein développement au moment de sa mort. Par ailleurs, le fossile est daté de – 25 000 ans, à une époque où Neandertal avait disparu.
Pour Jean-Luc Voisin (IPH) « Je pense qu’il est important de regarder les datations et l’industrie associée qui sont gravettienne, donc typiquement du paléolithique supérieur, bien après la disparition des néandertaliens. Cette différence chronologique est bien trop importante pour en faire un hybride néandertal / sapiens. Cependant, il peut refléter la « rémanence » de caractère néandertalien dans cette population moderne, ce qui traduit alors qu’il y a eu à un moment donné et dans un lieu donné, des échanges de gènes entre néandertaliens et Hommes modernes. »
En 2010 l’Institut Max Planck publie une véritable bombe : le partage de quelques pour-cents du génome entre certains hommes actuels et Néandertal démontre que les espèces ont eu des rapports charnels… En fait, seuls les africains actuels ne possèdent pas d’ADN néandertalien. Mais un accouplement n’est pas forcément fertile. Comme le souligne la préhistorienne Marylène Patou-Mathis, « à certaines périodes des Néanderthaliens ont eu des relations avec des partenaires issus de populations très différentes. Ils se sont croisés avec des Denisoviens et des Homo sapiens (nos ancêtres directs). S’il est génétiquement prouvé que des Néanderthaliennes ont eu des rapports sexuels avec des hommes Homo sapiens et qu’elles ont porté des enfants métis, filles et garçons, l’union de femmes Homo sapiens avec des Néanderthaliens n’aurait donné naissance qu’à des filles (fausses couches pour les garçons).
En savoir plus sur le fossile de Lagar Velho
En savoir plus sur la découverte de la mixité génétique entre Sapiens et Nandertal
En savoir plus sur Pas de descendance entre un mâle néandertalien et une femelle Homo sapiens
La couleur de la peau
Les conditions requises pour que de la peau humaine se soit conservée sur une période aussi longue que le Paléolithique sont impossibles. La couleur de la peau de nos ancêtres ne peut être déterminée que par déduction et observation de la répartition géographique de la pigmentation actuelle et éventuellement par la génétique.
Néandertal, qui a occupé les hautes latitudes de l’Europe et de l’Asie pendant plus de 300 000 ans, devait avoir développé une peau plutôt claire. Une étude dirigée par Charles Lalueza-Fox (Université de Barcelone – octobre 2007) démontre que les Néandertaliens pouvaient même avoir une peau très claire et des cheveux roux.
A l’inverse, les premiers Homo sapiens venant du continent africain devaient posséder une peau plus foncée en corrélation avec le climat. Nous n’avons pas de données concernant le temps nécessaire à la dépigmentation du fait de leur installation sous des contrées moins ensoleillées. En 2018, une étude du Natural History Museum de Londres montre que l’homme de Cheddar avait, il y a 10 000 ans encore, une peau brun foncé (ou noire) et des yeux bleus.
Voir également le dossier Couleurs de peau et races
Voir également l’étude Il y a 10 000 ans l’homme de Cheddar en Angleterre avait la peau noire et les yeux bleus
Génétiquement pas si éloignés
Les études sur le génome de Néandertal se multiplient depuis une dizaine d’années. En particulier, l’institut Max Planck a décrypté entièrement l’ADN MT néandertalien en 2008. Depuis cette date les études croisées de génome montrent que les espèces Homo sapiens et Homo neanderthalensis se sont croisées et que l’homme moderne garde en lui une partie de l’ADN néandertalien.
Aujourd’hui encore, chaque individu (en dehors des populations africaines subsahariennes) partage entre 1 et 4% de son ADN avec Néandertal. Et si l’on prend la population globale nous partageons presque 20% de notre génome.
Dans son ouvrage L’Odyssée des gènes (2020) l’anthropologue généticienne Evelyne Heyer précise – La part des fragments d’ADN néandertaliens dans le génome européen est d’environ 2 %. Que représente ce legs pour nous ? … Avant de répondre, il faut rappeler que les 2 % d’ADN reçus de Néandertal proviennent d’un génome identique à 99,87 % au nôtre. Ainsi, pour un fragment long de 10 000 nucléotides, les ADN provenant de deux sapiens ne se distinguent que par 10 nucléotides. La même comparaison entre un sapiens et un Néandertalien fournira un résultat de 13 nucléotides… Autrement dit, le fait qu’un bout de génome vienne de Néandertal n’ajoute que 3 différences pour 10 000.
Selon le généticien Lluis Quintana-Murci : « Ces génomes n’ont fait que confirmer que les Eurasiens d’aujourd’hui portent dans leur génome, en moyenne, environ 2 à 3% de matériel génétique provenant des Néandertaliens. La comparaison du génome des Néandertaliens avec celui des humains modernes a également permis d’estimer la date de séparation des deux groupes entre 550 000 et 765 000 ans environ. » (Le peuplement des humains, 2021).
- Voir également l’article De l’ADN de Néandertal dans Sapiens
- Voir également l’article Sapiens et Néandertal de plus en plus proches génétiquement
Le mode de vie
Le mode de vie des hommes préhistoriques est plus influencé par les conditions géographiques (relief, climat, faune…) que par de véritables différences entre espèces.
Répartition géographique
Néandertal est un moins grand voyageur que Sapiens : on ne retrouve des fossiles de cette espèce que principalement en Europe et en Asie occidentale (entre – 200 000 et – 30 000 ans). Des sites comme La Ferrassie, La Chapelle-aux-Saints, Monte Circeo, Kebara ou Shanidar montrent la diversité des climats où Néandertal a su s’adapter. En octobre 2007 Svante Pääbo (Institut Max Planck d’anthropologie évolutionnaire à Leipzig) a identifié des restes d’hominidés dans la grotte de Okladnikov (Sibérie) comme étant ceux de Néandertal, ce qui augmente largement son rayon d’action.
A la même époque Sapiens a colonisé les mêmes régions que Néandertal mais a rajouté également le continent africain dont il semble issu.
- Voir également la répartition géographique de Néandertal tirée de l’article Néandertal, une spéciation par distance.
Alimentation
Le régime néandertalien est principalement carné, cela a été déterminé par la composition des ossements retrouvés (fort taux d’azote 15 comme chez les autres carnivores). Toutefois plusieurs sites néandertaliens ont montré que Néandertal consomme également des végétaux, des coquillages, des tubercules. Vivant en grande partie dans des environnements présentant peu de végétation, Homo neanderthalensis s’est tout simplement adapté aux ressources disponibles.
Pour Homo sapiens il semble que l’alimentation était plus variée. Même si la viande et le poisson représentaient la majeure partie de l’alimentation, les plantes, les fruits et les tubercules devaient enrichir son régime.
- Voir également le dossier consacré à l’alimentation des hommes de la préhistoire.
Habitat
L’homme de Néandertal comme l’Homme moderne installent leurs campements en fonction des possibilités du terrain, de la faune et du climat. Il n’existe pas de différence fondamentale entre les deux espèces au niveau de l’habitat.
Abri sous roche, campement de plein air les deux espèces choisissent les sites en fonction des avantages qu’ils peuvent leur procurer :
– fonds de vallées protégés des vents
– reliefs naturels abrités
– proximité de ressources alimentaires
Les Néandertaliens ont, à de multiples reprises, utilisé les ossements de mammouths pour aménager des grottes (Arcy-sur-Cure, France) ou intégralement construire une hutte (Molodova V, Ukraine).
- Voir également le dossier Habitat préhistorique.
La culture
Langage
Néandertal pouvait-il parler ? D’un point de vue anatomique la position des scientifiques a évolué sur ce sujet. Les études de Laitman, Lieberman et Credlin indiquaient que la position haute du larynx rendait impossible à cette lignée le langage articulé. Les études plus récentes infirment cette théorie et redonnent la parole à Néandertal !
Pour Jean-Luc Voisin (IPH)… « la présence de sépulture, donc de rituel religieux, est impensable sans un langage articulé. En effet, comment expliquer des notions aussi abstraites que des concepts religieux sans langage articulé ?«
Par ailleurs, d’un point de vue génétique Néandertal et Sapiens partagent le même gène FOXP2 qui joue un rôle essentiel dans la formation des régions du cerveau liées à l’apprentissage du langage.
- Voir également le dossier Origine du langage.
Outils
L’industrie principale de Néandertal est le Moustérien (du nom du site du Moustier, en Dordogne), et correspond au Paléolithique moyen en Europe, dont on retrouve les restes sur une durée de 150000 ans. Parmi les différentes techniques de débitage (fabrication d’un outil à partir d’un caillou) utilisées dans cette industrie, la technique dite Levallois (de Levallois-Perret en région parisienne) est très nettement dominante. Le principe consiste à prendre un bloc rocheux (de silex, ou autres roches permettant de développer des tranchants efficaces) et à préparer le nucléus (« bloc de matière première d’où l’on détache par percussion ou par pression des éclats, lames, ou lamelles appelés produits de débitage » Piel-Desruisseaux, 1990, p. 16) de façon à en détacher de grands éclats de forme prédéterminée et qui sont ensuite retouchés. Cette technique nécessite que l’ouvrier établisse mentalement un schéma chronologique de frappe et donc qu’il pense son outil avant sa fabrication.
Pendant longtemps, il a semblé que Néandertal était le seul artisan de cette industrie, même si cela reste vrai en Europe (bien que sur la fin, les Néandertaliens ont développé des industries dites du Paléolithique supérieur comme l’Uluzien ou le Châtelperronien). Toutefois, l’industrie moustérienne est aussi associée à Homo sapiens, notamment dans 3 sites : deux en Israël et un au Maroc.
Il y a 40 000 ans les Cro-magnons (Homo sapiens) pénètrent en Europe. Il amènent avec eux une nouvelle culture : l’Aurignacien. Les méthodes de débitage deviennent plus complexes et les produits de débitage sont alors des lames et non des éclats (les techniques plus anciennes ne disparaissent pas systématiquement, mais deviennent plus rares). L’os devient un support courant pour confectionner des outils. Les changements sont tels par rapport au Moustérien, que l’on change de période. On quitte le Paléolithique moyen pour entrer dans le Paléolithique supérieur. Les technologies du Paléolithique supérieur vont supplanter le Moustérien rapidement. Cependant, l’homme moderne n’est pas le seul instigateur du Paléolithique supérieur. En effet, sur la fin les Néandertaliens ont développé des industries, dites de transition, ou encore dites d’acculturation, qui appartiennent totalement au Paléolithique supérieur : Châtelperronien et Uluzien.
Quoi qu’il en soit ces industries vont se régionaliser rapidement (Solutréen, Gravettien, etc.). En revanche, rien dans les sites archéologiques ne permet d’affirmer qu’il n’y a pas eu échange de technologies entre les deux populations.
Armes
Concernant les armes utilisées par les deux espèces, il semble qu’Homo sapiens faisait preuve d’un peu plus de créativité que Néandertal. L’Homo sapiens a développé une technologie à partir de l’os et des bois (de rennes notamment) afin de faire des pointes de lances, des harpons, etc. L’industrie osseuse n’a été que peu utilisée par les Néandertaliens. Les hommes modernes ont aussi développé le propulseur, outil permettant d’augmenter la force du jet lors d’un lancer de sagaie mais aussi de se tenir à distance de la proie. Les Néandertaliens n’ont peut-être pas eu besoin de développer cet outil grâce à leur force musculaire qui semble avoir été supérieure à la nôtre.
Art
Si la production artistique d’Homo sapiens est plus connue que celle d’Homo neanderthalensis, il ne faut pas croire que ce dernier n’avait pas de velléités artistiques !
L’utilisation d’ocre a souvent été observée sur des sites et des sépultures néandertaliennes. Cette couleur a pu être utilisée sur des supports organiques (bois, cuirs…) qui ont été détruits par le temps ou directement sur la peau des hommes. La grotte du Renne à Arcy-sur-Cure a délivré une parure réalisée en dents animales. A l’entrée de la grotte de La Roche-Cotard on a retrouvé un masque néandertalien datant de 32 000 à 35 000 ans. D’une façon générale, l’art néandertalien est toujours mobilier, c’est-à-dire qu’il se porte sur le corps comme des parures, etc.
Pour Sapiens la production artistique est plus riche et diversifiée. Art pariétal à Lascaux, art mobilier à Laugerie-Basse, depuis – 40 000 ans les sites sont nombreux et divers. Certains sites, comme Blombos, présentent même des éléments datés de – 70 000 ans toujours sujets à controverse.
- Théorie sur l’art préhistorique
- Techniques utilisées dans l’art pariétal
- Chronologie de l’art préhistorique
Art attribué à Néandertal
Art attribué à Sapiens
Néandertal mélomane ?
Un os, daté de 43 000 ans, a été exhumé en 1995 dans une grotte de la vallée d'Idrijka (Divje Babé I) en Slovénie. Ce fragment de fémur d'ours comporte 5 trous presque circulaires (dont deux au bord de l'os), ce qui en fait une flûte possible.
Néandertal ayant habité ce site du Moustérien, cela en fait peut-être un hominidé mélomane ?
Pour Romain Pigeaud : "... Le problème est qu'aucune trace de façonnage par l'homme n'est visible sur l'os. Est-ce parce que celui-ci est très ancien ? La polémique ne sera close que lorsqu'un objet identique sera trouvé..."
A gauche : flûte (ours des cavernes) retrouvée sur le site de Divje Babe 1 en Slovénie. Datée de 60 000 ans et attribuée à Néandertal. MEH Burgos / Photo Neekoo pour Hominides.com
Rites funéraires
Sapiens et Néandertal enterraient tous les deux leurs morts. Chaque sépulture ayant ses caractéristiques propres il n’est pas possible d’établir s’il existait des rites propres à chaque espèce. Les ossements humains sont parfois accompagnés de restes d’animaux (reste de cerfs à Qafzeh, sanglier à Skhul), reposent sur une litière végétale (Shanidar), sont recouverts d’une dalle de pierre (La Ferrassie, le Regourdou). Les sépultures peuvent être simples (une seule sépulture), comme à la Chapelle-aux-Saints ou multiples comme à la Ferrassie qui contient 8 squelettes allant d’individus périnatals à des adultes.
Les plus anciennes sépultures retrouvées sont celles de Sapiens, datées de 100 000 ans : Qafzeh et Skhul.
Pour Néandertal les premières sépultures qui lui sont attribuées remontent à 50 000 ans : Amud, Tabun, Kébara et Dederiyeh. Plus récente, la nécropole néandertalienne de La Ferrassie contient 8 squelettes.
- Voir également le dossier consacré aux Sépultures de la préhistoire.
Page réalisée avec le concours de Jean-Luc Voisin UMR 5198 & USM 103-Institut de Paléontologie Humaine.
Lexique
Industrie : en parlant des hommes préhistoriques, fabrication d’outils ou d’armes
Gracile : frêle, menu, mince, grêle
Prognathisme : mâchoires projetée en avant de la verticale du nez
Aile iliaque : partie supérieure du bassin en forme d’aile de papillon
Silvana Condemi, Jean-François Mondot