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Biretia fayumensis et Biretia megalopsis
Biretia fayumensis et Biretia megalopsis
Découverte de primates anthropoïdes vieux de 37 millions d’années !
Des ancêtres communs à la lignée humaine et aux autres grands singes.
C’est sur le site de Birket Qarun situé dans le désert du Fayoum (Egypte) qu’une équipe anglo-américaine a mis a jour les restes fossilles de primates anthropoïdes.
Le désert du Fayoum est l’une des régions les plus riches en fossile de primates. La stratigraphie des lieux permet de découvrir des terrains de l’Eocène et et l’Oligocène.
Elwyn Simons (Duke Primate Center, Etats-Unis) et Erik Seiffert (Université d’Oxford, Grande-Bretagne) ont annoncé leurs découvertes dans la revue Science.
Les deux primates ont été baptisés Biretia fayumensis et Biretia megalopsis. Il sont identifiés par des morceaux de mandibules, des dents et un morceau d’orbite.
Si la découvertes des fossiles est simultanée, leurs différences morphologiques permettent d’identifier deux espèces distinctes .
Pour Biretia megalopsis, l’orbite est étrangement plus large que l’on pouvait imaginer. Cela amène les scientifiques à penser que ce petit primate avait des yeux globuleux adaptés à une vie nocturne.
Biretia fayumensis est le plus petit et le plus léger des deux : son poids est estimé entre 160 et 270 grammes.
Ces nouvelles découvertes africaines viennent occuper une partie des espaces vides de l’arbre généalogique des primates. D’après les chercheurs, la dentition de Biretia permet de relier ces nouveaux fossiles à celui d’Algeripithecus dont l’âge est estimé à -45 millions d’années.
Si le plus ancien fossile africain connu est Altiatlasius (au Maroc) est daté de – 58 millions d’années, on estime que les primates se seraient principalement développés en Asie (-55 millions d’années).
Pour le Dr Erik Seiffert : « Ces fossiles remplissent non seulement un trou dans notre compréhension du tout début de l’évolution anthropoïde, mais remettent aussi en question les idées majeures qu’on se faisait du mode de vie de nos ancêtres de l’Eocène. Grace à ces découvertes, nous sommes plus aptes à comprendre la période et le lieu d’origine des primates anthropoïdes vivants, mais nous nous apercevons aussi que l’histoire des origines anthropoïdes s’avère bien plus complexe qu’on ne pouvait l’imaginer.«
(« These fossils not only fill a major gap in our understanding of early anthropoid evolution, but also challenge prevailing views about the lifestyles of our Eocene relatives. With these discoveries we are much closer to understanding the time and place of origin of the living anthropoid primates, but we also see that the story of anthropoid origins is turning out to be far more complex than anybody imagined.« )
C.R.
Sources
Le Monde
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