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Art préhistorique
Les femmes et les hommes de la préhistoire ne sont pas les rustres que l’on imaginait. Certes les australopithèques et les paranthropes ne possédaient qu’un cerveau d’assez petite taille et leur vie était probablement gouvernée par un désir de survie… Les premiers représentant du genre Homo ont, eux, pu bénéficier d’une augmentation remarquable de leur cerveau accompagnant des capacités cognitives nouvelles. Il ont ainsi pu créer et inventer de nouveaux outils mais c’est principalement dans la partie artistique que les découvertes s’enchainent. La moindre gravure sur un galet, une touche d’ocre sur une paroi, une fleur dans une sépulture sont les premières preuves d’une forme d’art préhistorique. Tout cela contribue à reculer dans le temps les premières productions artistiques…
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Les hypothèses d’explications de l’art préhistorique…
Images d’animaux pour favoriser la chasse, structuralisme, art pour l’art, totémisme… il devient de plus en plus difficile de dénombrer les hypothèses pour expliquer l’art pariétal… En effet, depuis la fin du 19ème siècle les scientifiques et amateurs éclairés y vont tous de leur théorie pour comprendre pourquoi les paléolithiques ont peint dans les grottes : Gabriel de Mortillet, Henri Begouën, Carthailhac, Edouard Lartet, Henri Breuil sont parmi les premiers. Aucune hypothèse ne fait l’unanimité et il est très compliqué, voir impossible de prouver et valider l’une d’elles.
VOIR : Pourquoi l’art préhistorique : les hypothèses pour expliquer l’art pariétal.
L’art pariétal, chronologie et datation
L’art pariétal n’a pas été immédiatement reconnu. Sa présence au fond des grottes donc invisible de l’extérieur intriguait les premiers chercheurs. Ces représentations ont été réalisées hier par un intriguant ou il y a 10 000, 20 000, 30 000 ans par les premiers Hommes préhistoriques. Le manque de possibilité techniques pour dater les oeuvres pariétales était un véritable blocage pour la recherche. Heureusement les découvertes se multiplient, et les grottes gravées ou peintes sont une réalité qu’il est impossible d’ignorer. De plus certaines cavités sont totalement obstruées par des sédiments contenant des ossements et des fossiles qui prouvent simplement que les ornements sont antérieurs aux dépôts préhistoriques…
VOIR : L’art pariétal préhistorique, chronologie et datation.
Les techniques utilisées dans l’art pariétal
Dans les grottes ornées du Paléolithique les premiers « artistes » ne se sont pas exprimé qu’avec la peinture. Ils ont utilisés plusieurs techniques individuellement ou simultanément. Ainsi certaines représentations ont d’abord été gravées avant d’être peintes. D’autre œuvres sont carrément sculptées dans la parois en bas relief et démontrent une maîtrise impressionnante de cette technique artistique. Parfois la main est l’unique outil qui va s’imprimer sur la paroi après l’avoir ensuite de colorant. Mais la main peut également servir de « crayon » pour créer des volutes, des figures dans la terre ou le woolmich. Encore plus rare il existe des cas ou le préhistorique a modelé l’argile pour faire émerger une forme…
VOIR : Les techniques de l’art préhistorique
Les représentations dans l’art pariétal
Lorsque l’on parle des grottes ornées ou le l’art préhistorique, les chevaux de Lascaux, les bisons d’Altamira ou les lions de Chauvet sont les premières images qui viennent à l’esprit. Si les animaux sont effectivement des sujets majoritairement représentés dans l’art pariétal ils ne sont pas les seuls. On trouve également des représentations humaines, des mains négatives ou positives, des signes géométriques comme des points, des flèches et des formes plus complexes mais que nous n’arrivons pas à comprendre.
VOIR : Animaux, humains, signes, les représentations de l’art préhistorique
Les signes géométriques
Les signes dans l’art pariétal sont une constante dans l’art pariétal gravé ou peint : du simple point au techtiforme en passant la flèche ou le … Accompagnant les figures représentatives ou totalement à l’écart des grandes fresques, il n’est pas actuellement possible de déterminer leur utilité ou leur signification. Pour certains chercheurs ce sont des sortes de panneaux indicateurs de la grottes, pour d’autre ils marquent des points spécifiques de résonance dans la cavité… Impossible de départager les hypothèses et d’assurer une signification plausible !
VOIR : Les signes géométriques, une introduction de Genevieve von Petzinger.
Les tectiformes
Connus dans seulement 5 grottes, toutes situées dans la région des Eyzies-de-Tayac dans le Périgord, les signes tectiformes sont une énigme de la préhistoire. Ces signes tectiformes (en forme de toit) sont toujours formés d’un plancher fiché d’une structure horizontale qui semble supporter une toiture aux pentes inclinées. Sur cette simple base les tectiformes multiplient les versions avec des « toits » double ou triple, des pointillés, des structures supplémentaires diagonales… Les tectiformes sont peints, gravés, en groupe ou isolés et un certain nombre a été déposé sur une autre représentation (comme un mammouth ou un bison)… Pour la signification de ces signes, si nos yeux du 21 ème siècle voient une maison, les hypothèses sont aussi nombreuses que les spécialistes de l’art pariétal.
VOIR : Les techtiformes
Les mains dans la préhistoire
Les mains sur les parois des grottes sont un véritable signe de nos ancêtres vers les générations futures. Quelles soient positives ou négatives il est toujours impressionnant de découvrir ces empreintes réalisées il y a plusieurs milliers d’années. Positive, l’artiste a trempé sa main dans le colorant avant de l’appliquer sur la paroi. Négative quand l’artiste a projeté le colorant sur le pochoir formé par sa main. Isolées ou en groupe les mains de la préhistoire sont une signature, un signe, un blason… personne ne le sait encore !
VOIR : Les mains de la préhistoire
L’art mobilier
L’art mobilier ce sont tous les artefacts plus ou moins ornées laissés par les préhistoriques. Ils sont généralement réalisés dans une matière dure comme les bois de cervidés, l’ivoire, l’os, les dents, les coquillages. Les sujets apparaissent par gravure (plaquettes de La Marche), sculpture (les fameuses vénus), peinture (les galets aziliens)et ne sont pas forcément figuratif. Parfois on a retrouvé cet art mobilier sur des artefacts qui ont une autre fonction par ailleurs comme les propulseurs, les éléments de parures, les outils et armes ornés, les lampes, les plaquettes. A noter les blocs de pierre ornés et détachés d’une paroi sont comptabilisés dans l’art mobilier…
VOIR : L’art mobilier
Les Vénus préhistoriques
Sculptées dans l’ivoire de mammouth ou de l’os, gravées dans la roche ou modelées, les représentations féminines au Paléolithique sont à la fois rares et beaucoup plus fréquentes que les représentations masculines. Au total ce sont plus de 250 statuettes qui représentent des corps féminins. Elles ont été retrouvées principalement en France, en Allemagne, en Italie, en Russie et dans d’autres pays de l’est. Ces statuettes ou gravures sont connues du public sous le nom génériques de Vénus. Leurs formes et leurs aspects très différents montrent toutefois que ce terme de vénus ne s’applique pas à toutes de la même façon. La plus ancienne des Vénus, à Hohle Fels en Allemagne date de l’Aurignacien il y a plus de 31 000 ans. Si la très grande majorité de ces statuettes féminines ont généralement été fabriquées au Gravettien, quelques unes sont attribuées au début du Magdalénien.
VOIR : Les vénus préhistoriques
L’art rupestre
Cette expression désigne majoritairement les manifestations artistiques d’âge néolithique.
Ces figures sont toujours situées à la lumière du jour, comme si, à cette époque, la profondeur et la noirceur des grottes avaient perdu tout attrait. Elles apparaissent au Néolithique (environ – 8 000 ans) et se prolongent jusqu’au début des temps historiques. Dans certaines régions cependant ces pratiques resteront actives jusqu’à l’époque contemporaine, en Australie en particulier. Les manifestations d’art rupestre sont principalement constituées de gravures ou des sculptures qui sont arrivées jusqu’à nous.
VOIR : Art rupestre
La vénus de Brassempouy
Icône de l’art mobilier paléolithique, figure tutélaire et emblème du musée d’Archéologie nationale, la « Dame de Brassempouy » ou « Dame à la capuche » a été découverte en 1894 à l’entrée d’une cavité modeste du département des Landes (40). Elle représente l’un des chefs-d’œuvre paléolithiques de la salle Piette du musée d’Archéologie nationale. Jusqu’à l’ouverture de cette salle au public en 2008, seuls quelques privilégiés pouvaient admirer la Dame de Brassempouy. S’il s’agit d’une des plus anciennes représentations humaines du monde, sa signification demeure hermétique.
La Dame à la capuche. Photographie Jean-Gilles Berizzi, musée d’Archéologie nationale © Réunions des Musées Nationaux. http://musee-archeologienationale.fr/objet/la-dame-la-capuche
VOIR : La Dame de Brassempouy
La Vénus de Laussel
La Vénus de Laussel fut découverte en 1911 sur le site archéologique de l’abri Laussel, dans la commune de Marquay, en Dordogne. Elle a été trouvée sur un gros bloc de calcaire mis au jour dans une séquence stratigraphique importante, explorée sous un long surplomb rocheux dominant la vallée de la Beune, dans la région des Eyzies. Elle fait partie d’un ensemble de blocs calcaires sculptés de figurations humaines et découverts dans le même site.
La roche a été sciée pour détacher la représentation du bloc de calcaire dans lequel elle était sculptée. Elle est maintenant présentée au Musée d’Aquitaine à Bordeaux, dans les salles consacrées à la Préhistoire.
VOIR : La Vénus de Laussel