Accueil / Accueil – articles / Archéologie et anthropologie du soin et de la santé
Archéologie et anthropologie du soin et de la santé
Archéologie et anthropologie du soin et de la santé
Paris
Conférence de Valérie Delattre et Frédéric Boursier
Le 22 novembre 2023
Musée du quai Branly -Jacques Chirac
Dans cette conférence, un dialogue entre une archéologue et un médecin mettra en avant, à travers des cas réels d’étude, l’apport de ces démarches relavant pleinement d’une science dans la Cité. Conférence à deux voix organisée par Anne Lehoerff et CY Cergy Paris Université dans le cadre du cycle des conférences « L’Archéologie dans la Cité »
Conférence « Archéologie et anthropologie du soin et de la santé ? »
L’archéologie dite sociétale s’inscrit dans un mouvement de recherche qui questionne le vivant, interroge tous les vivants : intégrée aux récents travaux sur la guerre, la violence et les conflits, sur le genre ou les mouvements de population, elle considère les liens humains tissés au sein du groupe social, le rapport aux soins du quotidien, à l’hygiène du corps et à la santé. Elle vise notamment à considérer la vulnérabilité liée à l’âge, à des pathologies invalidantes ou à un statut social. Les restes humains constituent, de fait, l’une des principales sources matérielles pour connaître les vivants, y compris les plus fragiles, les invisibles, dans ces sociétés. Leur étude se fonde sur une observation macroscopique, leur manipulation directe et, pour considérer l’état sanitaire, un diagnostic rétrospectif peut être posé par un paléopathologue. À ces approches traditionnelles, se sont adjointes de nouvelles méthodologies notamment issues, de progrès technologiques dans le domaine de la paléogénétique, ouvrant, par exemple, de nouvelles perspectives sur les pandémies (peste, etc.).
Les intervenants
Frédéric BOURSIER
Frédéric BOURSIER est médecin hospitalier, spécialisé en médecine d’urgence et en médecine légale dans le Val d’Oise. Il est également anthropologue avec une spécialisation en paléopathologie. Sa participation au sein de l’Institut de Recherche en Criminalistique de la Gendarmerie Nationale (IRCGN), en tant que réserviste, lui a permis d’acquérir une expérience en anthropologie médico-légale. Chercheur associé à l’UMR 7206-ABBA (Anthropo-biologie et bio-archéologie), au sein du Musée de l’Homme à Paris, il travaille sur l’état sanitaire des populations du passé, à la fois pour une meilleure identification des diagnostics par les traces, mais aussi pour une compréhension sociale des évènements pathologiques.
Valérie DELATTRE, Inrap, UMR 6268 ARTeHIS
Valérie DELATTRE est archéo-anthropologue à l’Inrap (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) et chercheure titulaire à l’UMR 6298-ARTeHIS. Elle est spécialiste des pratiques funéraires et cultuelles de la Protohistoire au Moyen-Age et s’intéresse à la marginalisation des défunts dans les sociétés et au comportement des populations face à la vulnérabilité des personnes.Elle dirige, au sein de l’Inrap, un programme de recherche « ARC-Archéologie du handicap » consacré à la vulnérabilité (prenant en compte les inégalités sociales, les pandémies, le grand âge, les modalités d’exclusion, etc.). Elle est l’auteure, en 2018 de « Handicap : quand l’archéologie nous éclaire » (ed. Le Pommier et en 2019, avec l’illustrateur Vincent Bergier, d‘un ouvrage Jeunesse chez Actes Sud/inrap : « Il était une fois la différence : les archéologues racontent le handicap ».
En pratique
Lieu
Salle de cinéma
Musée du quai Branly -Jacques Chirac,
218 Rue De l’Université,
75007 Paris
Quand
Le 22 novembre 2023 de 17h 00 à 19h 00
Entrée libre
Gratuit (dans la limite des places disponibles)
Gratuit sur réservation
Médecin des morts Philippe Charlier Ce livre nous invite à un voyage dans le temps. Au travers d’une vingtaine d’exemples originaux, il tente de dresser un panorama de la paléopathologie, cette discipline scientifique qui consiste en l’étude médicale des vestiges humains exhumés lors de fouilles archéologiques ou conservés dans des collections muséographiques, et des découvertes exceptionnelles auxquelles elle a pu déjà mener. On y croisera l’empoisonnement d’Agnès Sorel et le supplice de Jeanne d’Arc, on assistera à l’exploration d’une relique médiévale, on comprendra comment le cœur du Roi-Soleil s’est retrouvé dans une peinture à l’huile, on verra comment les individus anormaux étaient éliminés en Grèce et à Rome, on dressera un tableau des pratiques magiques centrées sur les cadavres, on décortiquera les rapports d’autopsie des rois de France. Sans oublier Richelieu, Descartes et de nombreux saints… Paradoxalement, l’étude des cadavres rend les populations du passé bien plus vivantes et plus proches de nous. | |