Sur les chemins de la préhistoire,
l'abbé Breuil, du Périgord à l'Afrique du Sud
Du 14 octobre 2006 au 14 janvier 2007
Musée de Préhistoire d'Ile-de-France
Nemours
Initialement présentée à L'Isle-Adam au Musée d'Art et d'Histoire Louis Senlecq (Val d'Oise), l'exposition se retrouve maintenant au Musée Départemental de Préhistoire de l'Ile-de-France, à Nemours. Une nouvelle occasion pour en savoir plus sur la vie et les travaux de celui que l'on a nommé le "Pape de la Préhistoire"...
Communiqué
L'exposition Sur les chemins de la préhistoire, l'abbé Breuil, du Périgord à l'Afrique du Sud, propose de partir sur les traces de cet acteur majeur de l'histoire de la Préhistoire. Premier scientifique à pénétrer dans la grotte de Lascaux, Henri Breuil est aussi
le seul chercheur de son époque à réaliser systématiquement des relevés des grottes préhistoriques qu'il explore, posant ainsi les fondements de l'étude de l'art des grottes ornées.
Personnalité aux multiples facettes, l'abbé Breuil (1877-1961) a marqué l'histoire de la Préhistoire mondiale. Voyageur infatigable, pionnier de l'étude des peintures rupestres préhistoriques, ses explorations l'ont mené de la grotte de Lascaux à l'Afrique du Sud et de l'Espagne à la Chine.
Si certains de ses relevés, complétés et parfois même retouchés par ses soins, sont de nos
jours considérés comme des reproductions interprétatives, ils ont néanmoins permis de faire reconnaître cette forme d'art longtemps méconnue. En cela, l'abbé Breuil reste, encore aujourd'hui, une figure emblématique de l'étude de l'art pariétal.
Au-delà de la découverte de l'homme, de l'archéologue, de sa passion et de son charisme, cette exposition - premier événement majeur consacré à l'abbé Breuil - permet de parcourir plus de cinquante ans d'histoire de la discipline. A travers de nombreux témoignages illustrant sa méthode de travail originale et novatrice, des chefs-d'oeuvre d'art préhistorique, des relevés originaux, des dessins à la sanguine pour publication, des peintures et photographies dresseront un portrait vivant de son destin exceptionnel. Cette exposition spectaculaire est enfin l'occasion de découvrir une extraordinaire réalisation audiovisuelle (créée par le Centre National de Préhistoire de Périgueux), offrant une vision inédite des peintures de la grotte de Lascaux.
Une riche programmation culturelle permettra à tous les publics d'être associés à cet événement.
|
|
|
Reproduction d'une aquarelle d'Henri Breuil |
L'abbé Breuil à Roiberg
Afrique du sud |
Champs de Mars - Biface retrouvé à Abbeville |
Informations pratiques
Adresse
48, avenue Etienne Dailly - 77140 Nemours
Tél.: 01.64.78.54.80 - Fax : 01.64.78.54.89
Horaires
Ouvert de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 tous les jours sauf le mercredi.
Tarifs
- tarif plein : 3€
- tarif réduit : 2 €
- entrée gratuite pour les - de 16 ans, chômeurs, bénéficiaires du RMI, détenteurs carte COTOREP.
Parcours de l'exposition
L'exposition Sur les chemins de la préhistoire, l'abbé Breuil, du Périgord à l'Afrique du Sud explore plus d'un demi-siècle de découvertes et d'aventures scientifiques qui ont fait l'histoire de la discipline préhistorique entre 1895 et 1961. Pour cela, l'abbé Henri Breuil (1877-1961) est un guide hors pair. Homme de foi et de science, voyageur infatigable, arpenteur de nouveaux terrains d'étude, passeur entre les disciplines, créateur et animateur de réseaux institutionnels, Breuil est une personnalité aux multiples facettes qui a largement dominé la préhistoire internationale pendant la première moitié du XXe siècle.
Sa vie, sa personnalité et l'extrême diversité de son oeuvre rendent impossible un traitement exhaustif du sujet. L'exposition a donc choisi d'organiser la cohérence de son propos à travers des grandes thématiques permettant de replacer les travaux de l'abbé Breuil dans le contexte de la recherche et de la société de son époque.
Les grandes thématiques
L'exposition s'ouvre par une présentation de l'homme, de sa carrière et de son parcours de vie. Ce sont ici particulièrement les personnes et les lieux de Breuil qui sont évoqués, dessinant une géographie mentale au sein de laquelle L'Isle-Adam occupe une position centrale : la maison que Breuil y acquiert au début des années vingt constitue le refuge où le voyageur vient se ressourcer régulièrement. Ce premier espace donne au visiteur le cadre général dans lequel se replacent les thématiques dégagées et développées par la suite.
La première grande thématique concerne l'art des grottes paléolithiques. Au début du XXe siècle, Breuil a été l'un des principaux artisans de l'acceptation par la communauté scientifique de l'authenticité d'un art pariétal paléolithique. Par la suite, il y a consacré de nombreux travaux : spécialiste incontesté en la matière, c'est également lui que l'on appelle pour expertiser les découvertes de Lascaux en 1940 ou de Rouffignac en 1956.
La deuxième thématique se rattache aux travaux de Breuil dans le domaine de la chronologie de la Préhistoire, question qui constitue la colonne vertébrale de la connaissance du passé. Se fondant sur une connaissance quasi exhaustive de la documentation relative aux grands sites préhistoriques de référence, Breuil propose entre le début du XXe siècle et les années 40 plusieurs contributions capitales qui ont entièrement modifié la conception que l'on se faisait
des origines et du passé de l'humanité. Il fait ainsi partie des chercheurs dont les travaux ont posé les fondements de la Préhistoire moderne telle qu'elle devait se développer à partir des années 50.
Ces recherches se relient à une troisième thématique : la question des origines de l'Homme, question à laquelle Breuil n'a pas consacré de travaux spécifiques mais qui revêt malgré tout une importance particulière eu égard à sa double qualité de scientifique et de prêtre. Cette question - reliée évidemment à celle de l'évolution - traverse ainsi plusieurs périodes de sa vie et s'incarne notamment dans son amitié avec le père Teilhard de Chardin.
L'exposition s'attache enfin à décrire ce que l'on pourrait appeler la dernière carrière de Breuil en Afrique du Sud à partir de 1942. D'une part, Breuil participe avec les fondateurs de la Préhistoire sud-africaine à en fixer les grands cadres chronologiques. D'autre part, il trouve dans l'étude de l'art rupestre bushman une prolongation logique de ses travaux sur l'art pariétal paléolithique.
|