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Le Sentier de la guerre : Visages de la violence préhistorique
Le Sentier de la guerre
Visages de la violence préhistorique
Jean Guilaine
Jean Zammit
Guerres et confrontations sont omniprésentes dès les plus anciennes civilisations historiques : Mésopotamie, Egypte, Proche-Orient, monde égéen. En revanche, la Préhistoire a longtemps été imaginée comme un âge d’or : le paradis originel. Mais, aujourd’hui, l’archéologie nous fait douter de cette quiétude primordiale.
En balayant le champ des découvertes, les auteurs dressent en effet un tableau saisissant des actes de violence attestés depuis le temps des chasseurs-cueilleurs jusqu’à celui des paysans du Néolithique : sujets blessés, exécutions, supplices, massacres, sacrifices. Dès le 3e millénaire, on voit s’amplifier en Occident, à travers la statuaire, une idéologie du guerrier. A l’Age du bronze, la production d’armes toujours plus sophistiquées devient essentielle en Europe «barbare» tandis que cités et Etats orientaux font de la guerre une exaltation constante. Le héros, combattant idéal, impose alors son image farouche.
Décidément, pour la violence ,comme pour l’art, l’homme préhistorique n’a rien à nous envier…
Seuil
384 pages
14,5 x 22 cm
Hominidés.com
Relier les guerres et la préhistoire est un raccourci que prennent beaucoup de néophytes pour expliquer que les hommes sont violents depuis la nuits des temps… La guerre serait donc une sorte de « trait commun » à l’humanité.
Pour étudier le sujet c’est un archéologue et un médecin pathologiste qui s’attèlent à ce sujet en se basant sur des traces archéologiques et non sur des hypothèses sans fondements !
Ils ont beau reprendre toutes les rares traces de violence découvertes sur des fossiles du paléolithique il n’est pas possible d’en déduire avec assurance un affrontement humain plutôt qu’un accident de chasse… Toutefois les chercheurs ne tombent pas non plus dans une espèce de paradis paléolithique, sans violence, sans affrontement et sans conflit…
Si il y avait de la violence elle était individuelle et ne pouvait être assimilée à uns guerre !
C’est à partir du néolithique que les individus vont commencer à lorgner vers ce que possède le voisin et que les violences ont du progresser…
C.R.
Les auteurs
Jean Guilaine est archéologue, professeur au Collège de France et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales.
Jean Zammit est médecin, Paléopathologiste, chargé de conférences à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales.
Sommaire de « Le Sentier de la guerre.«
MEDITATIONS PRELIMINAIRES
Quand l’Histoire débute dans le sang
Littératures et religions : toujours la guerre
Une archéologie à la remorque de l’Histoire
La préhistoire armée : des garrigues du Languedoc aux temples de Malte
En Corse : conquête et reconquête
L’agressivité et la violence avant l’homme
La guerre : nature ou culture ?
Echanger ou se battre
Existait-il une » guerre » paléolithique ?
Guerres rituelles et guerres de » grands hommes «
L’homme préhistorique : ni brute ni agneau
La question du sacrifice
La violence préhistorique est-elle » lisible » ?
LA VIOLENCE CHEZ LES CHASSEURS-CUEILLEURS
L’homme de Neandertal et l’anthropophagie
Du cannibalisme préhistorique
En Charente : des disparitions suspectes
Les prédécesseurs de Caïn
La violence dans l’art quaternaire
En Sicile : des suppliciés vers 10 000 avant notre ère ?
Du propulseur à l’arc
Les premiers arcs
Situations conflictuelles au Soudan
Des terres convoitées
Conflits mésolithiques
L’ennemi déchiqueté et martyrisé
L’AGRICULTURE : LE CALME OU LA TEMPETE ?
L’Europe néolithisée : une conquête paisible ou dangereuse ?
Le massacre de Talheim
Les dérèglements de la société néolithique
Encore le cannibalisme ? Le cas de Fontbregoua
Des paysans anthropophages ?
L’art néolithique, média de la violence ?
Scènes de combat dans les Sierras du Levant espagnol
Personnages blessés, exécutions capitales
Les facteurs de discorde
Chasseurs et/ou paysans dans la confrontation
Des forts et des faibles
DES CIBLES HUMAINES IL Y A 4 000 A 8 000 ANS
Une violence à géographie constatée
Une intensification progressive des affrontements ?
Des caussenards belliqueux ?
Difficultés d’un bilan
Des engins de mort efficaces
Blessures et trépanations
Les sépultures collectives ont-elles parfois servi de fosses communes ?
Les enseignements de l’ossuaire de San Juan Ante Portam Latinam (Alava)
Précisions balistiques
LA CONSTRUCTION DU GUERRIER
Le poids des mâles
Mourir pour un homme
Pour chasser, se battre ou paraître : un carquois bien rempli
Flèches et bijoux : masculin/féminin
Les statues-menhirs, premières stèles armées
Du mont Bego aux Alpes italiennes
Virilité/féminité : une inversion des symboles
Villages ouverts et camps fortifiés
Le » proto-guerrier » d’Occident
L’EMERGENCE DU HEROS
Le poids des armes
En Europe barbare, le guerrier s’enracine
L’épée : une arme reine
Remparts, fortins, citadelles
En orient : des chars de guerre dans la bataille
Les débuts de la cavalerie
Sur les traces des héros
Les stèles et la postérité du combattant
Sacrifices au pluriel
La chair mutilée des hommes tourbières.
Bibliographie
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