Les tumulus de Bougon

Les Tumulus de Bougon
Une nécropole du Néolithique il y a 7 000 ans
Bougon
Deux-Sèvres

A Bougon vous allez pouvoir évoluer au milieu d’une véritable nécropole composée de 5 « tumulus ». Un tumulus est un monticule composé de terre, de pierres de différentes tailles et de grandes dalles. Il est encore possible pour certains de pénétrer à l’intérieur. Ils sont généralement creusés d’un couloir formés de pierres érigées en murs sur lesquels reposent « à plat » des dalles pour faire le plafond. Au fond de ce couloir on y trouve une ou plusieurs salles, plus ou moins arrondies, qui servaient de chambres funéraires collectives. Certaines dalles utilisées pèsent plusieurs dizaines de tonnes !
A Bougon, même si les tumulus sont les plus anciennes constructions mégalithiques sur la côte atlantique elles sont encore dans un très bon état de conservation. Elles ont pourtant été construites 2000 ans avant les pyramides d’Egypte !
Les premiers monuments ont en effet été édifiés il y 7 000 ans. Mais le site a continué d’être utilisé pendant 2 500 ans, jusqu’en 4 500 ans BP. Les fouilles des « talus » ont commencé en 1840 pour le compte d’une société savante : la Société de Statistique, Sciences, Lettres et Arts du département des Deux-Sèvres.
C’est maintenant un site naturel étalé sur 26 hectares qui présente, hors les tumulus, un parcours pédagogique et un musée.

Pour le préhistorien Romain Pigeaud « Les tumulus peuvent être isolés ou regroupés en véritables nécropoles, comme celle de Bougon (Deux-Sèvres), dont il reste encore six tertres. Ces longs monuments résultent en réalité de l’accrétion de plusieurs tumulus antérieurs au cours d’un long processus de construction, les générations successives s’appropriant l’édifice au fur et à mesure de son développement.« 

Tumulus A

De forme ronde le tumulus A, construit au Néolithique moyen, mesure 40 mètres de diamètre. A partir de la base, 3 murets de pierre suivent les contours de la structure qui ont manifestement un but ornemental. Au milieu du tumulus une chambre funéraire est accessible par un long couloir dont une partie est maintenant à l’air libre. La chambre funéraire est protégée par une immense table de couverture, la plus lourde du site de Bougon : elle est estimée à 90 tonnes. Un pilier central permet de mieux répartir les forces.
Cette chambre sépulcrale a délivré des squelettes humains et du matériel funéraire. Pour les archéologues les restes humains correspondent à 200 individus !

Tumulus B

C’est une surélévation de terre sur une longueur de 36 mètres sur 8 mètres de large. Cette levée de terre culmine à… 1,5 mètres et n’est pas véritablement impressionnante. C’est la raison pour laquelle elle n’a été identifiée qu’en 1978 ! Un muret de faible hauteur délimite la levée au sud. De véritables entailles dans le tumulus 4 structures cassent le rythme de l’édifice : 2 coffres de pierre et 2 dolmens comprenant un petit couloir et une chambre funéraire.

Tumulus C

Le tumulus C a été érigé sur 3 périodes. Dans un premier temps c’est un cairn circulaire de 24 mètres de diamètre qui est construit (C1), on y a découvert une chambre funéraire avec de restes humains correspondant à 6 individus. Un tumulus rectangulaire de 37 mètres de long lui est adjoint dans un deuxième temps (C2). C’est ensuite un tumulus de forme conique qui va recouvrir et englober le tout.

Tumulus D

Tumulus ou pas ? Cette construction est formée d’une levée de terre et de pierres d’une largeur comprise en 1 mètre et 1,5 mètre. Sur une longueur de 100 mètres la levée est encadrée entre 2 murs de parement. Pour plusieurs archéologues cette structure est une sorte de séparation physique entre deux espaces dont l’utilité n’est pas comprise. L’absence de chambre funéraire et de restes humains interdit d’y voir une tombe.

Tumulus E

Le plus petit tumulus de Bougon : de forme rectangulaire, le tumulus E ne mesure que 22 mètres de longueur. Il possède toutefois 2 dolmens à couloir construits en pierres sèches. L’étude des restes humains, très mal conservés, montre que ce n’est pas moins de quinze individus qui ont été ensevelis dans les chambres funéraires. Les artefacts retrouvés dans le tumulus E sont nombreux : outils en silex (lames, éclats, grattoirs), nucléus en silex, pointes de flèches en silex, parures (dents animales perforées et perles en calcaire ou en variscite), haches polies en fibrolite.

Tumulus F

Le tumulus F est l’édifice visuellement le plus important de la nécropole à Bougon. De forme trapézoïdale, il mesure 72 mètres de long, 12 à 16 mètres de large et une hauteur moyenne de 3 mètres. Cette structure se compose de 3 parties distinctes, numérotées F0 à F2.
Le cairn le plus ancien (F0) est circulaire avec un diamètre de 10 mètres et une chambre funéraire de 2,5 mètres. Accolé, le tumulus F1, de forme rectangulaire ne contient pas de chambre funéraire. A l’extrémité nord, le tumulus F2 est la dernière phase de construction. Il présente un dolmen dont la chambre funéraire « carrée » mesure 5 mètres de côté, surplombée par une dalle dont le poids est estimé à 32 tonnes !

Les Tumulus de Bougon côté pratique

Horaires d’ouverture 2024 :

Ouverts du 2 avril au 3 novembre 2024

• Fermeture hebdomadaire les lundis
  Durée moyenne de visite non-guidée : 2 heures
•  Mai à septembre
  Mardi au dimanche de 10H00 à 18H30
• Avril, octobre et novembre
  Mardi au vendredi de 10H00 à 18H30
  Samedi et dimanche de 13H00 à 18H30

Tarifs 2024 :
6 € adultes
2 € jeunes entre 6 et 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap, porteurs de carte Ministère de la Culture, porteurs de carte Centre des Monuments Historiques, porteurs de la carte CNAS.
Gratuit enfants – de 6 ans

Gratuité temporaire le 1^er dimanche du mois

Guide des musée des tumulus de Bougon Le musée de Bougon, vitrine de notre passé. La découverte des Tumulus de Bougon par des archéologues locaux, en 1840, suscita un grand intérêt dans les milieux scientifiques. Conscient de la nécessité de protéger ce site remarquable, le Département des Deux-Sèvres en fit l’acquisition en 1873. De nouvelles fouilles entreprises en 1972 par Jean-Pierre Mohen, avec des techniques modernes, révèlent à tous l’ancienneté et la richesse de cette architecture funéraire préhistorique. En effet, la technique de datation par le carbone 14 démontre que les plus anciens dolmens de Bougon furent bâtis 4 700 ans av. J.-C. (soit plus de 2 000 ans avant les pyramides d’Egypte) et constituent la plus vieille architecture funéraire en France et probablement au monde.