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Traces et indices
Traces et indices
Enquête dans le milieu souterrain
Textes et photographies Jean-Yves Bigot
Karstologia mémoires 2024
Contribution à la spéléo-archéologie et la géoarchéologie
Pour obtenir l’ouvrage Traces et indices, le coût total est de 45 euros (35 + 10 port) en adressant un courriel à l’adresse : jeanbigot536@gmail.com.
Le livre est également en vente à la Librairie Spéléo : https://www.librairiespeleo.com/index.php
Présentation par l’éditeur :
15 ans de recherches en grotte avec un oeil de karstologue ont permis de mettre en lumière des indices inédits de la fréquentation humaine et animale dans des cavités pourtant très courues. L’activité spéléo-archéologique peut se résumer en une phrase: distinguer ce qui est naturel de ce qui ne l’est pas.
Grâce à cette nouvelle approche, il est possible de voir les grottes autrement pour prendre conscience de la pérennité des usages tout au long des périodes de l’histoire et de la préhistoire.
Si les « pariétalistes » sont parvenus à se hisser au sommet de la hiérarchie de la recherche en Préhistoire, leur spécialité se limite aux dessins et peintures préhistoriques qui fascinent tant le public.
Une nouvelle catégorie de chercheurs pourrait bien apparaitre avec les « aménagistes», capables de compléter le contexte archéologique d’une grotte en relevant tous les éléments non naturels, ou anomalies, qui sy trouvent.
Dans un avenir proche, ces « aménagistes», pour la plupart des karstologues issus du milieu spéléologique, sont appelés a s’inviter dans toutes les grottes recelant du matériel archéologique ou paléontologique.
21 x 29,5 cm
396 pages
Hominides.com
La spéléo-archéologie consiste à trouver et investir les grottes afin de comprendre leur formation, leur structure. Mais c’est également une étude des cavités afin de trouver les traces qu’ont éventuellement laissé des Hommes lors de leur passage. Ces preuves anthropologiques ne sont pas seulement des artefacts (ossements aménagés, outils…) ou des restes de sépultures. Les traces et indices peuvent également être des « modifications » de la cavité comme des passages agrandis, des concrétions cassées, des raclures ou des gravures sur les parois ou sur des blocs.
Cet ouvrage rassemble le travail du spéléologue Jean-Yves Bigot pendant plus de 15 ans. Chaque grotte bénéficie d’un résumé personnalisé ainsi que des particularités et des découvertes des cavités. De très nombreuses photographies sont présentées.
Distinguer ce qui est naturel de ce qui ne l’est pas… Attribuer à l’homme ou a l’animal les modifications de la grotte est donc le travail de ces « hommes des cavernes modernes »…
Ce livre est donc le document de référence pour le spécialiste des cavités : karstologue ou spéléo-archéologue.
CR
L’auteur, Jean-Yves Bigot
Jean-Yves BIGOT étudie la géomorphologie karstique et la spéléogenèse. C’est un spéléologue français intéressé par les objets karstiques (grottes).
Sommaire
Table des matières
Remerciements
Les partenaires de l’édition
Préface
Sommaire
Avant-propos
Introduction
Chapitre 1. Le karst et les grottes
1.1. La formation des cavernes
1.2. Quelques types de grottes
1.3. Les découvertes fortuites
Chapitre 2. Géométrie des espaces et des aires de circulation
2.1. Délimitation des espaces
2.2. Les aires de circulation
Chapitre 3. Les différentes utilisations des grottes
3.1. L’espace des grottes.
3.2. Les grottes-ressources
Chapitre 4. Recherche et interprétation des indices
4.1. Connaissances et méthodes
4.2. Les photographies et les enquêtes de cabinet
Chapitre 5. Typologie des traces et indices
5.1. Ichnologie : l’étude des traces fossiles
5.2. Dessins, signatures et traces diverses
5.3. Vestiges osseux, artefacts et canulars
Chapitre 6. Études de cas
6.1. En France
6.2. À l’étranger
Bibliographie, index et table
Références bibliographiques
Index
Table des matières
Postface
Un extrait de Traces et indices
3.1.2.1.5. Une cavité à la décoration soignée : la grotte du Bertas
La grotte du Bertas (Cazilhac, Hérault) s’ouvre dans le bois de Mont Mal qui constitue la terminaison orientale de la montagne de la Séranne. La première salle est éclairée par des jours filtrant la lumière entre des blocs régulièrement disposés dans une fracture. En effet, cette fracture, à l’origine de la formation de la cavité, a été bouchée par quelques blocs de pierres (fig. 275)….
En effet les blocs sont ajustés et bien coincés dans la fracture. Un des blocs de l’entrée semble faire clé de voûte il est surmonté par un bloc posé à plat, ce qui permet d’exclure une mise en place naturelle de ce bloc (fig. 276).
Passé la première salle, on arrive sur un bouchon de pierres désobstrué en 1986 qui livre accès à une deuxième salle. Les blocs qui obstruent cette partie du conduit sont et de mêmes dimensions et aisément manipulables.
Ils ont été manuportés par les hommes préhistoriques qui ont intentionnellement bouché la cavité.
La deuxième salle est assez vaste et traversée par un sentier bien épierré.
La grotte du Bertas présente des aménagements fonctionnels de circulation (épierrement), mais aussi esthétiques.
En effet, la symétrie des blocs disposés de part et d’autre du sentier ne résulte pas du hasard.
Les blocs et stalagmites qui se trouvaient sur le chemin ont été déplacées sur le côté.
Le sentier a été épierré et les gros blocs ont été disposés de manière symétrique (fig. 277).
L’ensemble évoque des sortes de portes canalisant un flux.
Si on avait trouvé ces blocs trop gênants, on les auraient poussés plus loin contre la paroi.
Or, ils semblent délimiter un sentier étroit où seul un homme peut passer.
Les blocs de roche ne sont pas les seuls éléments à avoir changé de place.
En effet, certaines stalagmites ont été parfois déplacées, puis laissées debout en bordure du sentier. Certaines concrétions ont été entreposées soigneusement tête-bêche dans des endroits choisis (fig. 278). C’est le cas de trois fragments de stalactites-draperies qui ont été disposés debout et adossés à une concrétion massive : la cascade de calcite ». L’ensemble forme une continuité et une certaine unité des motifs (lignes verticales).
La deuxième salle est séparée de la troisième par un plancher stalagmitique suspendu qui réduit le volume de la galerie (fig, 279). La grotte du Bertas est une grotte-citerne, ce qui signifie que les eaux qui s’écoulaient dans la cavité ont été utilisées par les hommes de la Préhistoire. Le concrétionnement atteste l’importance des percolations anciennes dans la grotte. La troisième salle est ornée d’un dôme de calcite blanc qui montre que l’eau coulait en abondance dans cette partie de la cavité.
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Laurent Carozza, Cyril Marcigny