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Mémoire Rupestre
Mémoire Rupestre
Les roches gravées du Massif de Fontainebleau
Exposition du 26 novembre 2016 au 12 novembre 2017
Musée départemental de préhistoire d’Île-de-France
Du 26 novembre 2016 au 12 novembre 2017, les photographies d’Emmanuel Breteau ont invité à découvrir, ou redécouvrir sous un jour nouveau, les gravures rupestres du Massif de Fontainebleau.
Du 26 novembre 2016 au 12 novembre 2017, le musée départemental de Préhistoire d’Île-de-France propose une exposition artistique et archéologique sur les gravures rupestres du Massif de Fontainebleau qui vous emmèneront sur les traces de vos ancêtres. 2 000 gravures rupestres au cœur du Massif de Fontainebleau
Depuis plusieurs années, le Groupe d’Études de Recherches et de Sauvegarde de l’Art Rupestre dresse l’inventaire de ces abris gravés et en a répertorié environ 2000 sur l’ensemble du Massif de Fontainebleau. Ces roches gravées, en plein coeur de la Seine-et-Marne, restent toutefois assez méconnues. Mésolithiques (vers 9500 – 5100 avant J.-C.), ces motifs abstraits gravés dans le grès d’abris rocheux intriguent tant par leur forme que par leur situation dans des cavités ou sur des surplombs difficiles d’accès.
Le musée départemental a ainsi fait appel à Emmanuel Breteau, photographe, pour réaliser une série de clichés en noir et blanc de ces gravures qui permettront aux visiteurs de découvrir cet art rupestre original. Auteur de plusieurs livres de photographies, d’expositions, Emmanuel Breteau se passionne pour l’art rupestre préhistorique dans l’arc alpin et collabore régulièrement avec des archéologues, ethnologues et historiens.
Visite de l’exposition Mémoire Rupestre
L’exposition « Mémoire rupestre » se répartit sur deux étages. Elle commence dans le hall d’entrée avec une présentation des données archéologiques connues à ce jour et se poursuit au premier étage dans la salle d’exposition temporaire où sont présentées les photographies d’Emmanuel Breteau.
Une photographie grandeur nature
D’emblée, en entrant, le visiteur est attiré par la photographie grandeur nature d’un rocher que l’on devine gravé de motifs singuliers.
Cette salle, consacrée aux recherches archéologiques en cours dans le Massif de Fontainebleau, introduit l’exposition de photographies du premier étage et donne des clés pour en apprécier les contenus.
Après une brève présentation du massif forestier et de sa géomorphologie particulière, on aborde les caractéristiques principales de l’art rupestre de Fontainebleau. Le visiteur découvre ensuite qu’il existe au moins une gravure datant du Paléolithique, que la majorité de cet art rupestre remonterait au Mésolithique (9500 – 5100 avant J.-C), période correspondant aux derniers chasseurs cueilleurs de la Préhistoire, au moment où nos régions se couvrent de forêts.
Puis, le visiteur apprendra que les gravures énigmatiques du grand rocher appartiennent à un répertoire iconographique spécifique à la vallée de l’Essonne, qui lui-même à des affinités avec les mégalithes bretons du Morbihan et des liens avec les Alpes du Sud. Le fil conducteur de tout ceci : la hache polie. Nous sommes au Néolithique, aux alentours de 4700 avant J.-C., au sein d’un univers bien éloigné de celui des chasseurs-cueilleurs de la Préhistoire.
Plongez en immersion dans une grotte
La suite de l’exposition change de registre. On passe d’une démarche scientifique à une approche artistique. On pénètre dans l’intimité des abris sous roche avec les photographies en noir et blanc d’Emmanuel Breteau présentées dans une salle obscure. On y découvre des signes abstraits mais aussi des silhouettes humaines ou animales, des figures schématiques, de possibles symboles, des motifs de toutes périodes.
Ces multiples signes peuvent être considérés comme des représentations symboliques de constructions mythologiques adoptées ou élaborées par une population ou certains de ses représentants. Une partie des éléments gravés renvoie à des images de la Protohistoire, et plus précisément à la fin de l’âge du Bronze (IXe siècle avant notre ère), tandis que de nombreuses figures restent sans équivalent connu à ce jour.
Photo Emmanuel Breteau
Le photographe, Emmanuel Breteau
Emmanuel Breteau a grandi à Corbeil-Essonnes et vit aujourd’hui dans le Trièves en Isère.
Sa passion de la montagne l’a conduit à travailler sur le monde rural alpin. Il aime photographier les gens en s’immergeant dans leur univers, comme en accompagnant les éleveurs ovins pour 8 jours de transhumance ou encore en partageant le quotidien d’une équipe de bûcherons slovaques dans le Vercors.
Un long travail sur le pastoralisme l’a conduit à s’intéresser aux graffitis de bergers en alpage, puis il découvre en même temps l’existence de milliers de gravures protohistoriques. Fasciné par le sujet, c’est en collaboration avec les archéologues qu’il entreprend de parcourir pendant une dizaine d’années les vallées des Alpes françaises, suisses et italiennes pour dresser un panorama de l’art rupestre alpin, tout en mettant au point une technique de prises de vues nocturnes.
Ce travail a suscité de nombreuses rencontres et collaborations avec les archéologues, historiens, ethnologues et chorégraphes. Ses images ont donné lieu à des expositions et à des livres comme « Roches confidentes »1, ou « Roches de mémoires. 5000 ans d’art rupestre dans les Alpes »2.
Aujourd’hui, Emmanuel Breteau revient dans sa région natale, qu’il connaît bien mais qu’il n’avait pas encore photographiée. Riche de son expérience, il a su mieux que quiconque capter les reliefs de ces étranges gravures du Massif de Fontainebleau. C’est une très belle série de photographies en noir et blanc qu’il offre au regard du visiteur ou du lecteur, averti ou non averti, peu importe, dans le cadre de cette exposition et du livre qui l’accompagne.
(1) Nathalie Magnardi (textes), Emmanuel Breteau (photographies) – Roches confidentes. Dessins et témoignages gravés de la vallée des Merveilles au Moyen Âge à nos jours. Marseille, Images En Manoeuvres Éditions, 2005.
Site officiel Emmanuel Breteau
En pratique Mémoire rupestre au Musée de Préhistoire de Nemours Exposition du 26 novembre 2016 au 12 novembre 2017 |
Horaires
Ouvert tous les jours sauf le mercredi matin et le samedi matin,
de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30, et jusqu’à 18h en juillet et août.
Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre
Tarif :
Visiteurs individuels :
– Plein tarif : 5€ / Tarif réduit : 3€ (plus de 65 ans et de 18 à 25 ans)
– Gratuité : moins de 18 ans, étudiant jusqu’à 25 ans bénéficiaires des minimas sociaux, RSA, APA, CMU , de l’allocation d’adulte handicapé et leur accompagnateur, professionnels de la culture et du tourisme (sur présentation de la carte professionnelle)
Groupes à partir de 15 personnes :
Gratuit : scolaires et étudiants, centre de loisirs, secteur social et du handicap Autres groupes : 3 € / personne
Lieu de l’exposition :
Musée Départemental de Préhistoire d’Île-de-France
48 avenue Étienne Dailly – 77140 Nemours
Tél. : 01 64 78 54 80
prehistoire@departement77.fr
Site officiel
Roches de mémoire Roches de mémoire 5000 ans d’art rupestre dans les Alpes en photo Photographies Emmanuel Breteau Errance & Picard Pierres tatouées Juillet, 2010 22.00 x 28.00 cm 424 pages Coédition Conseil général de l’Isère |
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