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L’histoire de la Terre et de la vie…
Résumer l’histoire de la vie sur la Terre en une page est impossible… En 4,5 milliard d’années, des millions d’espèces sont apparues, se sont développées et ont finalement disparu. Et nous ne pouvons parler que des espèces animales ou végétales dont nous avons découvert des fossiles ou des traces ! Même aujourd’hui les scientifiques identifient et décrivent plus de 15 000 espèces par an… Parmi ce foisonnement, l’homme, ou Homo sapiens, n’apparaît finalement que récemment, il y a 200 000 ans. Si l’homme n’est qu’une seule des espèces sur les 8,7 millions d’espèces vivantes peuplant la Terre, c’est la seule dont les dégâts et les conséquences constituent un risque réel pour la planète et pour la vie.
Le Big Bang
Tout d’abord, le fameux Big Bang, il y a 13,7 milliards d’années, puis la formation de notre système solaire, et donc de la Terre, il y a 4,55 milliards d’années. Pas de vie, mais une intense activité sismique et vulcanologique. La Terre n’est pas très… accueillante ! La planète va très lentement se refroidir et une partie de l’eau qu’elle contient va se condenser dans l’atmosphère. Une importante couche nuageuse va se former autour du globe.
La vie…
Dans les océans, protégés des rayons ultraviolets par la couche nuageuse, la « vie » apparaît il y a environ -3,85 milliards d’années. Cette première trace de vie unicellulaire est constituée de simples cellules d’organismes procaryotiques, les bactéries… Leurs descendantes sont toujours parmi nous… et on peut dire qu’elles sont vraiment les plus vieilles habitantes de notre planète !
Des structures bioconstruites apparaissent il y a 3,4 milliards d’années, les stromatolithes.
A noter, plusieurs scientifiques développent une théorie selon laquelle la vie se serait développée d’abord dans le sous-sol avant de remonter à la surface de la planète. Elle aurait ainsi progressé, protégée des attaques extérieures comme les pluies de météorites, la lave ou les rayons ultraviolets…
Il y a 3 milliards d’années ce sont les algues bleues qui se développent. Elles sont les premières à produire de l’oxygène par photosynthèse. Cet oxygène est à l’origine de la couche protectrice d’ozone autour de la Terre.
Dans des strates géologiques datant de – 2,1 milliard d’années (au Gabon) on a découvert les premières formes de vie complexes (pluricellulaires). Ce sont donc les premiers eucaryotes : des organismes dont les chromosomes sont protégés dans un noyau.
La vie… grouillante
L’évolution de la vie sur Terre (ou plutôt dans les mers…) va s’accélérer, se multiplier, disparaître, se reformer différemment, bref, les formes de vie vont s’enchaîner à un rythme plus soutenu.
Entre – 600 et – 544 millions d’années c’est la Faune d’Ediacara qui prospère : ce sont principalement des organismes avec un corps mou, sans squelette. Les traces qui nous en parviennent sont des empreintes de l’organisme laissées sur le fond de sédiments : sortes de méduses, coraux mous….
La Faune Tommotienne, vieille de 530 millions d’années est, quant à elle, caractérisée par l’apparition de parties solides chez plusieurs organismes. Elle ne durera « que » quelques millions d’années et l’on retiendra surtout des animaux en forme de tube, lame, coupole…
– 480 millions d’années (Ordovicien) Maroc
Musée des Confluences
Photo Neekoo pour Hominides.com
Apparue il y a 528 Millions d’années, la Faune de Burgess est d’une diversification et d’une richesse étonnante. Contrairement aux précédentes faunes, Burgess est représentée par des organismes très différents les uns des autres, dont certains ne ressemblent à rien de connu actuellement. La vie prend des formes dignes de films fantastiques ! Cette faune disparaît presque en totalité il y a 510 millions d’années.
Première extinction de masse il y a 440 millions d’années (fin Ordovicien) qui touche principalement les brachiopodes et les trilobites.
Vers – 420 millions d’années, des vertébrés commencent à coloniser les océans. Différentes sortes de poissons vont évoluer, avec ou sans mâchoire, dotés d’une carapace, cartilagineux ou osseux… La plupart de ces poissons ont disparu, sans descendance, mais on peut encore trouver le cœlacanthe dont les ancêtres étaient les crossoptérygiens.
Muséum de Toulouse
Photo Kroko pour Hominides.com
La vie animale et végétale… sort de l’eau
Les plantes d’abord… 440 millions d’années en arrière, le sol est colonisé par des végétaux comme des mousses ou des lichens qui poussent à proximité de l’eau. Il faudra quelques millions d’années supplémentaires pour que ces premières plantes s’affranchissent de la proximité de l’eau en développant des racines.
Les premiers animaux à se déplacer sur terre semblent être des arthropodes (famille des scorpions), des acariens, des myriapodes et d’autres insectes que l’on a retrouvés dans des couches géologiques datées de -410 millions d’années.
– 416 millions d’années (Silurien) Maroc (Erfoud)
Musée des Confluences
Photo Neekoo pour Hominides.com
C’est véritablement il y a 375 millions qu’on voir apparaître des modifications sur le squelette de certains poissons : les nageoires sont rigidifiées avec des éléments squelettiques. Dans un premier temps ces « débuts de pattes » devaient apporter un avantage décisif pour se déplacer dans un environnement boueux et saturé de morceaux de plantes. Acanthostega gunnari faisait certainement partie de ces premiers tétrapodes qui ont « sorti la tête de l’eau »…
Deuxième extinction de masse (fin Dévonien) il y a 365 millions d’années, où de nombreux ammonoïdes, brachopodes et poissons disparaissent.
Il faut attendre – 360 millions d’années pour qu’apparaissent des animaux capables de se déplacer véritablement sur terre…des sortes de reptiles colonisent les terres émergées.
Sur la planète, tous les continents sont réunis en une unique masse continentale, la Pangée (-300 millions).
Il y a 290 millions d’années les tétrapodes, devenus capables de se déplacer efficacement sur la terre ferme se diversifient et peuvent atteindre de grandes tailles. Par exemple, à l’âge adulte, Sclerocephalus hauseri, ce gigantesque amphibien pouvait mesurer jusqu’à 1,50 mètre.
La plus importante des extinctions de masse (Permien-Trias), et la troisième, a lieu il y a 250 millions d’années. D’après les fossiles retrouvés, les scientifiques estiment que presque 90% des espèces auraient été éliminées. Si les trilobites ont définitivement été rayés de la carte, d’autres espèces ont subi des pertes importantes comme les vertébrés, les coraux et les céphalopodes…
Les premiers dinosaures et l’apparition des mammifères
Il y a 230 millions d’années, les premiers dinosaures se développent pour un règne qui va durer pendant plus de 160 millions d’années… (avec les crocodiles, les serpents et les lézards). Parmi eux, Bambiraptor un anciens dinosaure qui vécu il y 73 millions d’années dans le Montana sur le continent americain.
C’est à partir des reptiles mammaliens qu’émerge la branche des mammifères.
Parmi les prétendants au titre de premier ancêtre des mammifères, Rugosodon eurasiaticus, ressemblait à une sorte de rat ou d’écureuil. Il était long de 17 cm du museau au bout de la queue et ne pesait qu’environ 80 g.
Avant-dernière extinction de masse…
Une énorme météorite heurte la Terre au Yucatan (Mexique actuel) va avoir raison des dinosaures géants et d’un grand nombre d’espèces il y a 66 millions d’années… Cet évènement est probablement aggravé une période d’activité volcanique intense …C’est la cinquième extinction de masse (Crétacé-Paléogène) qui va éradiquer 76% des espèces. Les océans se vident de leur faune, et seuls quelques reptiles mammaliens survivent… Les continents commencent à s’écarter progressivement les uns des autres, séparant ou isolant des espèces qui vont évoluer différemment.
La montée en puissance des mammifères
Sans que la disparition des dinosaures ne soit forcément la seule raison, les mammifères vont prendre possession du terrain en 10 millions d’années et conquérir de nombreuses niches écologiques, en multipliant les espèces. C’est également à partir de ce moment que les mammifères vont véritablement croître en taille et que les placentaires vont se développer.
C’est vers – 60 millions d’années qu’on retrouve les premières traces de primates ou protoprimates. Le plus ancien à ce jour est Altiatlasius, qui a été découvert dans le sud du Maroc. D’un poids estimé de 120 grammes, Altiatlasius ne laissait pas présager la diversité et la taille de l’évolution de cette famille…
Et l’homme dans tout ça ???
Eh bien l’homme, il prend son temps… et les premiers hominidés ne datent que de – 7 millions d’années… C’est le petit trait vert à l’extrême droite sur le graphique en haut de page. Et encore, pour qu’il soit visible, le trait est grossi… Le titre de plus ancien hominidé est actuellement détenu par Sahelanthropus tchadensis, qui vivait dans ce qui est l’actuel Tchad. Toumaï : son surnom est bien trouvé, car il veut dire « Espoir de vie » dans un dialecte tchadien. Pour l’instant, une quinzaine d’espèces d’hominidés ont été décrites.
Quant à Homo sapiens, c’est-à-dire vous et moi… ses premiers pas sur Terre ont dû avoir lieu il y a environ 200 000 ans. Depuis cette époque, des espèces d’hominidés ont disparu, comme Néandertal, Homo floresiensis, ou l’homme de Dénisova. Nous sommes maintenant sur Terre les seuls représentants de l’espèce humaine…
Il faudrait en être digne, et ne pas continuer à saccager la faune, la flore, le climat, le sous-sol, les océans et tout simplement la Terre elle-même !
C.R.
Sources
CNRS L’origine et la radiation des primates, la place des hominoïdes – Jean-Jacques Jaeger.
CNRS Dossier évolution
La vie est belle, Stephen Jay Gould
Le livre de la vie, Stephen Jay Gould
Science et Vie – Hors série – La terre cette inconnue – juin 2015
Grands singes / Homme Quelles origines ?
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