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400 empreintes de pas en Tanzanie avec une nouvelle datation
Les résultats ont été publiés dans la revue Paléogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecologye reports.
L’équipe de recherche internationale était composée des équipes de l’Université de Guangzhou, en Chine, et ceux En 1976, à Laetoli, la découverte d’empreintes de pas d’hominidés par la paléontologue Mary Leakey a été un véritable événement jusqu’à leur dégagement complet en 1978. C’était la première fois que les chercheurs mettaient
Des chercheurs de l’Université de l’Etat Appalachian sont revenus sur le site où avait été étudiées des empreinte de pas en 2008, en Tanzanie. Les traces, qui couvrent la superficie d’un court de tennis, sont proches du village d’Engare Sero et du volcan « La montagne de Dieu ». Lors des premières recherches, les traces avaient été estimées à – 120 000 ans, c’est-à-dire à la date de l’une des éruptions du volcan.
Ce type de site paléolithique rappelle bien évidemment celui de Laetoli, un autre site en Tanzanie où les traces de pas de deux hominidés ont été recouvertes par des cendres volcaniques. Les traces appartenaient probablement à des Australopithecus afarensis qui marchaient il y 3,5 millions d’années.
«Cela va nous donner une idée de la taille du groupe et de la structure de ces anciens chasseurs » dit la paléoanthropologue Briana Pobvinet (National of Natural History museum) co-auteur de l’étude. « Quelle était la composition du groupe ? Combien de mâles, de femelles, d’enfants ? Dans combien de directions allaient-ils ? Marchaient-il deux par deux ?… Pour les préhistoriens c’est une chance incroyable d’avoir un instantané de ce type… »
Nouvelles datations
Plus de 400 empreintes d’hominidés, ainsi que des pistes de zèbres et de bovidés, ont donc été conservées dans une série de dépôts d’origine volcanique.
L’ancienneté du site a été déterminée en utilisant une datation au radiocarbone. Ce qui avait induit en erreur les précédents chercheurs était que la cendre qui s’était déposée sur les empreintes était beaucoup plus âgée que les empreintes en elles-mêmes ! Les cendres volcaniques ont probablement été transportées en suspension dans des boues avant de se déposer sur le site.
C’est l’analyse des sédiments qui forment l’empreinte (la coque) qui a permis de revoir précisément et de rajeunir la datation qui est plus ancienne que 5760 (± 30 ans) BP et plus jeune que 19,1 (± 3,1 ka).
Nouvelles données
Selon les nouvelles études et la datation, les empreintes appartiennent à l’espèce Homo sapiens. Un grand nombre de ces traces semblent dirigées vers une destination inconnue, au sud-ouest. Au total, les anthropologues ont réussi à identifier 24 pistes de pas effectuées en majorité par des femmes. Ces dernières étaient accompagnées d’enfants qui avançaient ensemble. Une partie des individus ne marchait pas mais courait. Un groupe de 12 individus a été particulièrement remarqué puisqu’ils marchaient ensemble. D’après l’une des traces, il semble que l’un des individus était blessé au gros orteil.
Le site d’Engare Sero possède maintenant le plus d’empreintes de pas humains datant de la Préhistoire que partout ailleurs en Afrique. C’est pour cette raison que l’intégralité du site a été enregistrée en 3D afin de le protéger de l’érosion mais également des curieux et de leur détériorations potentielles.
C.R.
Sources
DailyMail
ScienceDirect