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Le Périgord au coeur de la Préhistoire
Si la Préhistoire était une région française, cela serait forcément le Périgord !
Périgord – DordognePour préparer sa visite des sites préhistoriques du Périgord
Le long de la Vallée de la Vézère regroupe la plus incroyable concentration de sites préhistoriques qui ont été découverts à ce jour. Cette richesse a été validée par l’Unesco car plus de 15 sites sont inscrits au Patrimoine Mondial de l’humanité, sur une zone de quelques cinquante kilomètres.
Au Paléolithique il apparaît que la région avait des caractéristiques exceptionnelles pour attirer et retenir les premiers hommes : climat, géologie, potentiel de chasse, rivières… Au total, le long de la Vézère, 147 sites préhistoriques ont été identifiés et 25 grottes ornées. Depuis 400 000 ans, deux humanités se sont succédé dans la région, les premiers et les plus anciens sont les Néandertaliens, les seconds les hommes de Cro-Magnon (Homo sapiens, comme vous et moi).
Attention, pour visiter l’ensemble des sites il faudrait au minimum 15 jours en ayant préparé son itinéraire à l’avance. Il faut savoir que certains lieux (comme Font-de-Gaume) ont un nombre de visiteurs limité par jour, la billetterie est donc littéralement prise d’assaut en période de vacances scolaires. Il est souvent possible de faire plusieurs heures de queue à partir de 7 heures du matin pour espérer, sans certitude aucune, obtenir une place dans la journée !
Les abris sous roche
Castel Merle – Sergeac – Photo Neekoo pour Hominides.com
Un peu une « spécialité » de la région, les abris sous roche sont des formations rocheuses ouvertes et naturelles qui permettaient aux hommes de la préhistoire de s’abriter des intempéries, mais qui pouvaient également, s’ils étaient exposés au soleil dans la journée, de restituer la nuit la chaleur emmaganisée. Avec le temps, il arrive que les abris sous roche aient été comblés par des sédiments et/ou des éboulements. Dans ce cas, c’est une superbe opportunité pour les archéologues de découvrir des abris enfouis, recouvrant parfois des sépultures, des outils, des gravures…
Voir : Castel-Merle, Pataud, Cro-Magnon, Cap-Blanc, le Poisson, La Ferrassie, La Madeleine, Labattut, Reverdit, Blanchard, Castanet
A droite, sur les bords de la Vézère, la ville des Eyzies-de-Tayac est construite au pied d’une falaise où se trouvent de nombreux abris sous roche. Photo Kroko pour Hominides.com
Les grottes ornées
Le sous-sol du Périgord a également permis la formation de nombreuses grottes. La roche calcaire, fissurée naturellement, a été traversée par des ruisseaux qui, en s’enfonçant, ont creusé des galeries. Si la cavité est sèche, c’est que le ruissellement a disparu ou modifié son cours, si la grotte est humide c’est qu’elle est encore « vivante ». Le ruissellement de l’eau dépose progressivement de la calcite sur les parois de la grotte (créant parfois des stalagmites et des stalactites). Certaines grottes sont ornées de peintures et/ou de gravures, le plus souvent dans les parties les plus éloignées de l’entrée… Dans tous les cas, contrairement aux idées reçues, les grottes n’ont pas servi de «lieu d’habitation» : c’est uniquement la partie sous le porche d’entrée qui a pu abriter des hommes préhistoriques.
Voir : Lascaux, Font-de-Gaume, Bara-Bahau, les Combarelles, le Sorcier, Bernifal, Rouffignac… Lascaux 4
Attention : les grottes ornées sont fragiles et les visites sont souvent limitées…
Les gisements préhistoriques (en plein air)
Les gisements de plein air (provenant de campements préhistoriques) sont plus rares car il est beaucoup plus difficile de les localiser. C’est le plus souvent la remontée à la surface d’un outil ou d’un ossement qui permettent de lancer une campagne de fouille sur un gisement. D’après les préhistoriens Il existe certainement beaucoup de sites de campements non découverts dans le Périgord. De la même façon, il est possible de retrouver au pied d’une formation calcaire une stratigraphie sur plusieurs milliers d’années.
Voir : Le Regourdou, La Micoque, Castel-Merle, La Roque-Saint-Christophe, La Ferrassie, Laugerie Basse, Laugerie Haute, Le Moustier.
Les musées
Afin de conserver les découvertes réalisées sur les sites de préhistoire, le Périgord est doté de plusieurs musées allant du plus grand, le Musée national de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac, au plus petit et au plus atypique, le Musée de Castel-Merle. La richesse et la quantité des objets présentés démontrent rapidement au visiteur que le Périgord était un vrai pôle d’attraction et d’activités. Les générations d’hommes préhistoriques qui sont passés dans les vallées périgourdines ont laissé un peu partout des traces sous forme de gravures, de peintures, de sculptures et, bien sûr, d’industrie lithique.
Voir : Musée National de préhistoire des Eyzies-de-Tayac, Musée d’archéologie de Périgueux, Musée de Castel Merle, Pôle International de préhistoire …
Les parcs de préhistoire
Pas forcément situés sur un gisement ou un abri sous roche, certains lieux sont construits et animés pour des visites plus familiales. La Préhistoire est mise en scène pour que les plus jeunes découvrent de manière ludique les premiers hommes préhistoriques, les animaux qu’ils chassaient, les outils et les armes qu’ils utilisaient, ainsi que les premières « œuvres d’art » réalisées. En pratique, ces parcs à thème permettent également aux plus grands de s’initier et de s’intéresser à cette période de l’évolution de l’Homme.
Voir PréhistoParc, Parc du Thot, Roc de Cazelle
Gisements et lieux d’interprétation ouverts au public
Le nombre de sites à visiter en Périgord est le plus important en France, et si les découvertes sont plus rares qu’il y a une centaine d’années, des fouilles sont toujours organisées par les archéologues et il peut arriver qu’on découvre encore une nouvelle cavité, comme la grotte de Cussac.
Bonne visite !
C.R.
