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Musée de l’Aurignacien – Nouvelle page
Musée de l’Aurignacien
Nouvelle page 2025
Aurignac

Photo Kroko pour Hominides.com
Logé dans un bâtiment neuf à l’architecture très moderne conçu par l’agence Basalt Architecture (toit végétalisé, espace ouvert et lumineux, parfaite intégration du bâtiment dans le paysage), ce nouveau musée invite tous les passionnés de préhistoire, amateurs de découvertes culturelles et curieux de tous horizons, à aller à la rencontre des Aurignaciens, premiers hommes anatomiquement modernes qui vécurent en Europe il y a environ 35 000 ans.
Structuré en trois modules et complété par une salle d’animations et de manipulation baptisée Préhistolab’, le parcours muséographique présente des témoignages de la vie de ces peuples du passé (armes de chasse, objets de la vie quotidienne, éléments de parure, statuettes, etc.) provenant des fouilles du site d’Aurignac et également d’autres sites emblématiques de la préhistoire.
Des supports multimédias, des expositions temporaires, des animations pour tous les publics, ainsi que des temps de rencontres et de débats, permettront de multiplier les approches de la préhistoire et d’interroger nos connaissances actuelles sur les origines de l’Homme.

De la fouille au musée : l’histoire d’un projet
En 1961, à l’occasion des commémorations du centenaire de la fouille du site par Édouard Lartet (image à droite – Muséum d’histoire naturelle de Toulouse), Louis Méroc réalise un nouveau sondage en amont de l’abri et découvre une couche archéologique aurignacienne sous un éboulement de blocs calcaires.
La mairie d’Aurignac décide alors la création d’un musée de la préhistoire, inauguré en 1969 grâce à la ténacité du curé de la paroisse, André Algans. Fermé pour vétusté quarante ans plus tard, la mairie lance le projet de création d’un nouveau Musée-forum de l’Aurignacien dédié à l’histoire et à l’importance de la découverte d’Aurignac dans les débats scientifiques du XIXe siècle et à la connaissance de la culture aurignacienne.
Le projet scientifique et culturel du musée est validé par la Direction des Musées de France en 2002. Le célèbre paléontologue Yves Coppens et le non moins célèbre préhistorien Jean Clottes apportent leur soutien au projet.
En 2009, la municipalité transfère la gestion du projet à la Communauté de Communes des Terres d’Aurignac. Le projet est financé à hauteur de 80 % par l’Europe, l’Etat, la Région et le Département.
La première pierre est posée en novembre 2012, et les travaux de construction du bâtiment s’étale sur deux ans.
Ouvert au public en 2014, le Musée-forum de l’Aurignacien présente un riche ensemble de plus de 300 objets, représentatifs de la culture aurignacienne : armes, outils, éléments de parure, statuettes, blocs gravés, ossements d’animaux disparus… Cartes, multimédias, chronologies, illustrations viennent enrichir la présentation. Des ateliers et un espace d’exposition temporaire approfondissent la visite et permettent aux visiteurs de mieux comprendre les modes de vie de ces populations.
En sortant du musée, le visiteur est invité à poursuivre la visite en se rendant à l’abri préhistorique en suivant un sentier de randonnée aménagé sur environ 1 kilomètre.
Qui est l’Aurignacien ?
L’Aurignacien est le premier humain anatomiquement moderne qui peuple un immense territoire allant de la Péninsule Ibérique aux confins de l’Asie, entre 38 000 et 28 000 ans avant le présent.
De nouvelles pratiques émergent, notamment l’apparition d’un univers symbolique fort dont témoignent l’art mobilier et pariétal (bestiaire de la grotte Chauvet, statuettes anthropomorphes, blocs à vulves, etc.), la confection de parures corporelles, d’instruments de musique, de nouvelles armes de chasse (notamment les pointes de sagaies à base fendue), et d’outils à partir de lames et lamelles.
L’Aurignacien est donc probablement un homme moderne semblable à nous, adapté à son milieu, qui perfectionne son approche technique, sculpte, peint, grave, se pare, voyage, échange.
Les différents espaces du musée
L’exposition permanente
Conçu pour s’adresser à tous les publics, le Musée de l’Aurignacien est dédié au site d’Aurignac et à la compréhension de la culture aurignacienne.
Le parcours du musée se décline en trois grandes parties :
1. Aurignac et la quête des origines de l’Homme
Dans cette première partie, le visiteur est plongé dans le monde du XIXe siècle, avec ses avancées et questionnements scientifiques, et fait la connaissance d’Édouard Lartet, chercheur passionné et découvreur du site d’Aurignac.

Au premier plan un crâne de mammouth
Photo Krko pour pour Hominides.com

Musée de l’Aurignacien
Photo Kroko pour Hominides.com

Fémurs de plusieurs espèces : Homo sapiens, lion, autruche…
Photo Neekoo pour Hominides.com

Photo Neekoo pour Hominides.com
2. Une découverte fortuite… mais capitale !
Ici, le visiteur découvre l’histoire de la découverte du site, les fouilles ainsi que les objets issus des différentes campagnes de fouilles. Cette trouvaille conduit Édouard Lartet à faire la preuve de l’existence de l’homme préhistorique. Cette découverte, qui met en évidence le passé ancien de l’Homme devient un des actes fondateurs de la Préhistoire.

Photo Kroko pour Hominides.com

Photo Kroko pour Hominides.com

Photo Kroko pour Hominides.com

Autignac II – Fouilles Meroc
Photo Neekoo pour Hominides.com

Photo Kroko pour Hominides.com

3. La culture aurignacienne
A Aurignac, la présence de l’Homme préhistorique a été constatée mais aucun vestige humain de cette époque n’a été retrouvé. Qui est alors l’occupant de la grotte d’Aurignac ? Où vivait-il ? Quel était son environnement ? Quels étaient ses armes et ses objets de la vie quotidienne ? Quel était son univers symbolique, social, culturel ? Différents éléments muséographiques permettent de répondre à toutes ces questions.

Musée de l’Aurignacien
Photo Kroko pour Hominides.com

Vogelherd (Allemagne), niveau archéologique V
Moulage en résine – Musée-forum de l’Aurignacien
Photo Neekoo pour Hominides.com

Grotte de Hohlenstein-Stadel (Allemagne) – 32 000 BP
Copie en résine du deuxième remontage réalisé en 2013
suites aux fouilles de 2010-2011
Original conservé au Musée d’Ulm, Allemagne
Photo Neekoo pour Hominides.com

Fouilles de François Bon et Romain Mensan, Régismont-le-Haut (Hérault)
Collection Érich Bouscara
Photo Neekoo pour Hominides.com


Outil en os
Grotte de Tarté (Haute-Garonne)
Photo Neekoo pour Hominides.com


La faune de l’époque glaciaire
La steppe d’alors est l’habitat de grands herbivores, vivant en troupeaux: chevaux,
rennes et bisons. Mais dans le paysage on remarque aussi de grands mammifères comme les cerfs mégacéros, les rhinocéros laineux, les mammouths. Qui dit présence d’herbivore dit carnivores… loups, lions des cavernes, panthères et hyènes sont au sommet de la chaîne alimentaire. Dans les rivières, truites et saumons abondent. Les hommes, en effectif réduit ne sont qu’un élément de cet écosystème.

Photo Neekoo pour Hominides.com

Photo Neekoo pour Hominides.com

Photo Neekoo pour Hominides.com
Des aurignaciens mobiles
La grotte de la Tuto Camalhot présente des artefacts démontrant que les occupants du site n’hésitaient pas à faire des kilomètres pour trouver des matières premières.
Pour débiter des outils, des blocs bruts de silex sont issus de sites pré-pyrénéens. Mais il apparait que des outils déjà débitées étaient également « importés » des régions lointaines comme le nord du Périgord. Pour façonner des parures des coquillages sont acheminés en provenance de la côte Atlantique…
Les chercheurs estiment que les trajets pour trouver le bon silex ou les coquillages pouvaient prendre jusqu’à 11 jours de marche.


Photo Neekoo pour Hominides.com
Pour le préhistorien Nicolas Teyssandier (Dans l’intimité de Sapiens) les échanges de silex entre groupes d’aurignaciens sont nombreux et de différentes manières, « leur acquisition peut alors se faire soit de manière directe en se rendant sur les gîtes concernés, soit plus probablement par des connexions avec d’autres groupes vivant plus près de ces sources, et ce, lors de rencontres intervenant régulièrement lors des cycles nomades…. il est assez facile de mettre en évidence qu’au cours de l’Aurignacien, le sud de la France est peuplé de groupes interconnectés qui se croisent selon des cycles nomades annuels qui restent difficiles à appréhender plus finement. »
Le Préhistolab’
Cette salle qui traite de la préhistoire en général, est dédiée aux ateliers pédagogiques et à la manipulation de matériel. Ouvert à la visite hors atelier, véritable « caverne d’Ali-baba », cet espace permet une approche ludique et offre la possibilité d’observer différentes frises et certains ossements (d’humains et d’animaux) correspondants aux différentes époques.


Lointain ancêtre des saumons
Saint-Loup-en-Comminges (31)
Période : Crétacé sup. (vers 70 Ma)

La salle Algans
Cette salle polyvalente permet de présenter régulièrement des expositions temporaires et d’organiser des conférences, colloques et présentations thématiques. Un outil indispensable pour renouveler les propositions et l’attrait des visiteurs.
La cafétéria – terrasse
Un espace convivial permet de faire une pause, consulter des ouvrages, prendre une boisson, et consulter l’écran « actualités » du musée, relais des dernières informations scientifiques et culturelles.
Hominides.com remercie Le Musée de l’Aurignacien qui a permis la réalisation de cette page.
Dernière visite avril 2025.
Le Musée de l’Aurignacien en pratique
Musée de l’Aurignacien – Pratique Adresse Avenue de Benabarre 31420 Aurignac Tél. 05.61.90.90.72 E-mail : contact@musee-aurignacien.com Tarif Adultes (+ de 18 ans) : 6 € (pass annuel) 0 – 18 ans : gratuit Pass duo (2 adultes) : 10 € Tarif réduit (étudiants, séniors, demandeurs d’emplois, enseignants) : 4 € Groupes : contacter le musée |
Heures et jours d’ouverture
Le musée est ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h, et du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h pendant les vacances scolaires de la zone C (Toulouse).
Le musée est fermé en janvier, le 1er mai, 1er novembre et 25 décembre.
Réservations possibles pour les groupes
Contacts
05 61 90 90 72
contact@musee-aurignacien.com



Enrico Pozzi




Laurent Carozza, Cyril Marcigny

de François Djindjian (Sous la direction de)




