Skip to content
  • Facebook Hominides
  • Instagram
Logo Hominides.com

Hominides

Les évolutions de l'Homme, de Toumaï à Homo sapiens

  • Accueil
  • Dossiers
    • Evolution des espèces
    • Spécialistes
    • Animaux préhistoriques
  • Articles
  • Chronologie
    • La Terre et la vie
    • La Préhistoire
    • Les cultures lithiques
  • Art préhistorique
  • Les hommes préhistoriques
  • Musées & Sites
  • Livres et médias
  • Enfants
  • Toggle search form
Accueil / Dossiers / Momie, momification naturelle
  • Des lances à pointe de pierre dès -0,5 Ma Etudes et recherches
  • Une arme de jet en bois de 300 000 ans Actualité
  • Les restes d’une structure en bois datés de 476 000 ans en Zambie Etudes et recherches
  • Schöningen, le site aux javelots vieux de 300 000 ans Actualité
  • Schöningen, plusieurs techniques pour le travail du bois au Paléolithique Etudes et recherches
  • Gravure de vulve
    Abri Castanet (Périgord) : les plus vieilles œuvres pariétales du monde ? Etudes et recherches
  • L’art aurignacien a 43 000 ans ! Etudes et recherches
  • Un outil pour fabriquer des cordes il y a 40 000 ans en Allemagne ! Etudes et recherches

Momie, momification naturelle

Qu’est-ce qu’une momie naturelle ?

Lorsqu’on parle de momie, immédiatement les fameuses momies égyptiennes viennent à l’esprit. Ce sont certes de superbes « créations » mais d’autres momies existent dans le monde et certaines ne sont pas le résultat du travail humain.
Généralement uniques certains individus ou animaux se sont conservés naturellement pendant plusieurs siècles, voire plusieurs milliers d’années.
Les conditions pour qu’un corps se conserve dans le temps sont extrêmement rares et ces momies naturelles sont souvent extraordinaires. Contrairement aux momies « travaillées », les corps sont retrouvés avec leurs vêtements de tous les jours, entourés éventuellement des outils qu’il transportaient ou utilisaient. Ils sont donc figés dans le temps, sans artifices…
Parfois c’est dans une sépultures que les momies sont exhumées alors qu’elles n’ont pas subi de traitement particulier. C’est l’action du climat ou de la géologie qui ont permis l’extrême conservation des corps.

Momie naturelle Perou
Momie naturelle Perou – Photo Kroko popur Hominides.com

Un corps mort est normalement voué à la décomposition

Dans des conditions naturelles, un être vivant va subir, après sa mort, un processus de décomposition bien établi.
Chez un animal, les intestins sont habités par un grand nombre de bactéries qui sont sous le contrôle du système immunitaire. Après la mort, les bactéries, libérées de toute contrainte, vont dévorer de l’intérieur le corps qui les abritait.
A l’extérieur, l’odeur du cadavre va attirer des mouches qui vont pondre des oeufs près des orifices naturels (bouche, yeux…). Ces oeufs se développent et se transforment en asticots. Ces derniers vont commencer également à consommer les chairs du mort.
Différents insectes vont ainsi se succéder suivant l’état de décomposition du cadavre et celui-ci peut être « nettoyé » très rapidement en une quinzaine de jours. Seules les parties osseuses (le squelette) seront beaucoup plus longues à se dégrader.
Ce processus de décomposition est parfois enrayé par des conditions extrêmes de température, de composition du sol ou d’hygrométrie (taux d’humidité dans l’air). Dans ces rares cas le corps peut être partiellement ou complètement conservé, c’est la momification naturelle.

D'où vient le mot momie ?
Une momie est un cadavre humain (ou animal) conservé naturellement ou artificiellement (par une action d'embaumement) et qui permet d'éviter (et de stopper) le processus normal de décomposition. Le mot momie provient du latin médiéval mumia lui-même issu de l'arabe mûmmyya et du persan mûm, désignant la cire .

Les processus de momification naturelle

Ces momies sont le résultat de circonstances environnementales particulières comme le froid extrême, l’acidité ou la salinité du sol, une sécheresse, et sont donc réparties sur l’ensemble du globe. Par exemple, c’est plus d’un millier de corps datant de l’âge du fer qui a été retrouvé dans les tourbières du nord de l’Europe. Le processus de momification naturelle touche aussi bien les humains que les autres animaux. Certains corps sont plus favorables au processus de momification comme les hippocampes et les étoiles de mer. On peut également citer les dizaines de corps de mammouths qui ont été préservés en Sibérie.

La dessication

Le corps humain est constitué d’eau, celle-ci correspond à 75% du poids total. Dans une atmosphère sèche et chaude les corps se désèchent, perdant peu à peu toute l’eau qu’ils contenaient par évaporation. Les moisissures et les bactéries ne peuvent se développer ce qui préserve le corps de toute détérioration. On assiste presque à une lyophilisation des corps, un assèchement total.

L’un des exemples de momification par dessication les plus connus est celui de la momie Ginger.
Ginger est une momie retrouvée en Egypte mais qui n’a pas bénéficié des techniques éprouvées de momification mises en place par les anciens égyptiens. Elle a tout simplement été enterrée il y a 5 300 ans et s’est déséchée toute seule dans le sable chaud du pays. Elle est maintenant exposée au British Museum de Londres. Les objets qui l’entourent (voir photo) sont uniquement destinés à mettre en scène la momie mais n’ont pas été retrouvés avec elle.

Momie Ginger
Momie Ginger – 5 400 ans – British Museum – Londres – Photo Kroko pour Hominides.com
Tête Momie Ginger
Tête Momie Ginger – 5 400 ans – British Museum – Londres – Photo Kroko pour Hominides.com

Le sel

Il existe dans le monde peu de corps qui ont pu « bénéficier » d’une momification par le sel: les conditions à réunir sont extrêmement rares… Le sel possède des propriétés qui permettent un type particulier de conservation:
– les micro-organismes sont stoppés dans leurs activités de destruction
– les matières inorganiques, comme les vêtements, sont conservées et gardent leurs couleurs d’origine.
Ce type de momification naturelle présente toutefois un inconvénient: les corps dégagés de leurs gangues de sel sont fragilisés et se détériorent rapidement une fois exposés à l’air.

Les hommes de sel de Chehrabad
Le site de Chehrabad en Iran a livré plusieurs momies de sel depuis 1993. Six corps ont été extraits d'une ancienne mine de sel, ils sont datés entre 2700 ans BP pour le plus ancien et 2100 BP pour le plus "jeune". Les mineurs qui grattaient le sel ont du être ensevelis lors des fréquents éboulements dûs à des séismes.
Les hommes de sel sont une vraie mine d'information pour les chercheurs : ils peuvent analyser leur ADN, leur mode de vie (vêtements, contenu stomacal…), leur environnement (pollens…).
D'autres corps on été retrouvés dans des environnements salés comme en Chine (désert de Takimakan) où le corps d'un homme vieux de 100 ans à été découvert.
Corps momifié Chehrabad
Corps momifié Chehrabad – Iran – 2 700 ans BP – Musée National de Téhéran
Tête momifiée Chehrabad
Tête momifiée Chehrabad – Iran – 2 700 ans BP – Musée National de Téhéran

Le froid

Un autre moyen de conservation des corps est le froid. Sur le même principe connu de la congélation, le froid bloque l’activité microbienne, les bactéries. Les corps momifiés par le froid sont donc extrêmement bien conservés et permettent aux chercheurs de travailler sur une « matière » presque vivante. Si les hommes pris dans les glaces sont rares, d’autres animaux habitant les régions froides comme le mammouth en Sibérie sont plus fréquemment retrouvés.
Les momies des glaces présentent toutefois un inconvénient majeur: dès que le corps est décongelé, les microbes reprennent leur activité et recommencent à décomposer le corps. Les momies doivent donc être conservées au froid ou momifiées avec d’autres techniques.

Ötzi l’Homme des glaces

Une star de la préhistoire, Ötzi semble être pour l’instant la plus vieille des momies découvertes. Son état de conservation et les nombreux objets usuels ou outils retrouvés à proximité font de l’Homme des Glaces un sujet d’étude exceptionnel. C’est une mine de connaissances sur la période à laquelle il vivait (le Chalcothique). Ce « vedettariat » a également déclenché de nombreuses polémiques sur son mode de vie, les circonstances de sa mort et même sur son authenticité…
Voir également les dossiers consacrés à l’Homme des Glaces : Ötzi, témoin et messager du passé (2005), Nouvelles études d’Ötzi la momie des glaces (2008).

Otzi
La momie Otzi. Tué il y a 5 300 ans dans les alpes italiennes.
Momie mammouth
Dima – la momie de mammouth – Photo Musée de zoologie de Saint-Pétersbourg
Dima le mammouth
Trouvé en 1997 dans le sol gelé d'URSS, ce bébé mammouth a été surnommé Dima. La datation au radiocarbone indique un âge de
- 43 500 ans. L'étude du corps montre qu'il avait perdu une grande partie de sa graisse avant de mourir et son estomac était quasi vide. Notez que le petit mammouth a conservé une partie de ses poils au niveau des pattes.

L’acidité – Les « Bog bodies »

Dans les régions où l’on trouve des tourbières (Irlande, Allemagne, Danemark, Suède et Pays-Bas), de nombreuses momies ont été découvertes, le plus souvent par hasard ! La tourbe est formée de déchets vegétaux accumulés et fossilisés depuis plusieurs milliers d’années. L’acidité de l’eau qui compose en majorité les tourbières, ainsi que l’absence d’oxygène et le froid, permettent à la tourbière de conserver les corps qui y sont plongés. Les peaux sont littéralement tannées alors que les ossements disparaissent (décalcification). Ce processus de momification permet également de conserver en grande partie les organes internes (estomac, cerveau…).

Homme de Tollund
Corps momifié de l’homme de Tollund
Homme de Tollund
Tête – Homme de Tollund
L'Homme de Tollund
Certainement mort et enseveli en hiver, l'Homme de Tollund a pu ainsi bénéficier d'un tannage de sa peau immédiat. Le processus de momification rapide lui a permis de conserver un aspect proche du sommeil. Après 2300 ans dans la tourbe, l'homme était si bien préservé que les découvreurs du cadavre ont pris peur, pensant qu'ils venaient de découvrir une scène de crime ! En fait l'Homme de Tollund a bien été tué et la corde qui enroulait encore son cou en est la preuve. En revanche, les chercheurs n'ont pas encore déterminé s'il est mort pendu ou étranglé... L'enquête criminelle est donc en cours !

Un processus à part : l’auto-momification…

Momie boudhistes
Intrigant et dérangeant, certains humains peuvent parvenir à une sorte de momification volontaire. Des moines bouddhistes désireux de purifier leurs corps entamaient un processus qui pouvait durer plusieurs années.
Enfermés dans un espace réduit et sans contact direct avec l’extérieur, le moine contrôlait son alimentation en ne mangeant que des éléments secs (comme des noix), il se déshydratait et se dégraissait ainsi volontairement. Cette sorte de suicide permettait aux moines d’atteindre un état de plénitude et de devenir des sortes de Dieu mi-vivant, mi-mort.
Cette pratique est maintenant interdite.

Les momies naturelles, une aubaine pour les archéologues et les paléopathologistes

Contrairement aux fossiles et aux ossements que l’on découvre généralement, les êtres vivants momifiés ont pu conserver leurs parties molles, ou du moins le volume de celles-ci. C’est ainsi que, suivant l’état de conservation, il est possible de trouver des fragments de peau, des organes internes, des poils ou même des cheveux.
Mode de vie
Les paléoanthropologues peuvent déterminer le mode de vie en étudiant les restes de vêtements, les objets retrouvés avec le corps. L’environnement de l’individu est identifié avec les pollens et les graines qu’il transportait.
Alimentation
Autre sujet d’étude, le contenu des intestins permet d’identifier le dernier repas et ainsi établir le type d’alimentation habituel du sujet.
Etat de santé
L’état de la dentition, mais aussi les lésions observées sur et dans le corps, montrent les affections dont le sujet était atteint: maladies, caries…

Voir aussi

  • La paléopathologie
  • Anthropologue
  • Tombes, sépultures de la préhistoire

A voir sur le net

http://www.tollundman.dk/ (voir la vidéo de l’Homme de Tollund)

  • Laschamps, évolution du champ magnétique il y a 40 000 ans : les humains se sont-ils tous adaptés ?30 avril 2025
  • Pouvoir et métal – Exposition25 avril 2025
  • La caverne originelle – L’origine des mythes d’origine25 avril 2025
  • Journée Mésolithique – Hommage à Grégor MARCHAND23 avril 2025
  • Comment l’enfant façonne les sociétés humaines ?21 avril 2025

Les livres de préhistoire

La vie au grand air ! Il y a 23 475 ans : chroniques solutréennes - Exposition temporaire du 12 octobre 2024 au 12 mai 2025
Vacances Printemps 2025 - Animations et expositions
La France de la Préhistoire - Romain Pigeaud

PrehistoGuide Nouvelle Aquitaine - Jacques Jaubert

Exposition « Grotte Chauvet, l’aventure scientifique » à la Villette
Du 15 octobre 2024 au 11 mai 2025

Sélection livres de préhistoire, d'anthropologie, de paléogénétique...

Galerie Paléontologie
et Anatomie comparée

adn animaux anthropologie archéologie art chasse conference conférence datation découverte espèce europe exposition femme france grotte génétique histoire hominidé homme homo homo sapiens image livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal prehistoire préhistoire préhistorique sapiens scientifique sépulture évolution

  • Pouvoir et métal – Exposition25 avril 2025
  • L’homme et la mer à la préhistoire11 avril 2025
  • L’humain face au climat de la Préhistoire à nos jours14 février 2025
  • Géants – Exposition11 février 2025
  • Migrations, une odyssée humaine – Exposition4 décembre 2024

Préhistoire sur la Vézère

  • Homo bodoensis
    Homo bodoensis, un nouveau nom pour plusieurs hominidés ? Actualité
  • Les Néandertaliens et les Homo sapiens du Levant : une histoire complexe Conférences
  • La « paresse », notion scientifique pour définir le comportement d’une espèce ? Etudes et recherches
  • Otto Hauser
    Archéologie et archéologues de la « Belle Epoque » Conférences
  • La Préhistoire au Féminin Actualité
  • Préhistoire de la Bande-Dessinée et du Dessin Animé – Exposition Expositions
  • La Bretagne en couleur et en mouvement au début du XXe siècle : les autochromes et films de la collection Albert Kahn Conférences
  • Une nouvelle chronologie des hybridations entre Néandertaliens et Homo sapiens Etudes et recherches
pub
  • Actualité
  • Conférences
  • Etudes et recherches
  • Expositions
  • Livres
  • Manifestations

adn animaux anthropologie archéologie archéologue art chasse conference conférence datation découverte espèce europe exposition eyzies femme france gravure grotte génétique histoire hominidé homme homo homo sapiens image lascaux livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal prehistoire préhistoire préhistorique sapiens scientifique sépulture traces évolution

  • Plan du site
  • Contact
  • Mentions légales
Hominides sur Mastodon

Copyright © 2008-2024 Hominides.com - Tous droits réservés