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Néandertal BD
Néandertal, la bande dessinée
Néandertal – Edition intégrale
Le cristal de chasse – Tome 1
Le breuvage de vie – Tome 2
Le meneur de meute – Tome 3
Emmanuel Roudier Editions Delcourt
Fin 2022 la BD Néandertal bénéficie d’une nouvelle édition regroupant les 3 volumes !
Edition intégrale
Une bande-dessinée pour rencontrer et voir vivre Néandertal… !
Le cristal de roche – Tome 1
L’histoire :
Laghou est un habile tailleur de silex, malheureusement affligé d’une légère malformation qui le rend boiteux et le tient éloigné des chasses dangereuses. Mais pour venger la mort de son père, il va entreprendre l’impossible : vaincre LongueBarbe, le plus grand bison noir qui ait jamais foulé la steppe du territoire avec sa harde ! Pour y parvenir, il part à la rencontre des sages du Clan de la Lune, seuls détenteurs d’une arme extraordinaire : le Cristal de chasse…
Le breuvage de vie – Tome 2
L’histoire :
Suite des aventures de Laghou.
Ainsi en a décidé le clan de la Lune : Laghou le boiteux n’obtiendra le cristal de chasse qu’en échange du breuvage de vie, un remède mystérieux détenu par la tribu des Mousses, au coeur de la forêt… Le périple continue pour Laghou, au-devant de ses peurs, au-delà de ses limites, à la rencontre d’alliés hors du commun et d’ennemis épouvantables.
Le Meneur de meute – Tome 3
L’histoire :
Suite des aventures de Laghou.
Une année s’est écoulée depuis que Laghou a été sauvé d’une mort certaine par Mana du Clan de la Lune. Désormais considéré comme étant l’un des leurs, il est jugé digne de recevoir l’apprentissage secret du cristal de chasse. Il peut enfin se préparer à combattre Longue Barbe, le grand bison réputé invincible et responsable de la mort de deux des siens… L’heure est venue pour lui d’affronter son destin.
Hominides.com
Trois tomes pour nous raconter les aventures de Laghou, le néandertalien.
Cette série fait partie des BD qui sont réalisées avec le souci du détail et le respect des dernières découvertes archéologiques.
Autant dire que vous ne verrez plus jamais les hommes de Néandertal comme avant.
C.R.
L’auteur
Emmanuel Roudier est né en 1971 en région parisienne. Il obtient en 1992 son diplôme d’arts appliqués à l’ENSAAMA, et travaille dans un premier temps en tant qu’illustrateur pour la presse jeunesse et scientifique.
Passionné d’archéologie, il met au point les grandes lignes d’une saga préhistorique : Le Cycle de Vo’hounâ pour lequel il reçoit en 2003 le prix Bo Doï – Leclerc « Décoincer la bulle ».
Ces dernières années, le travail d’Emmanuel Roudier (planches de bandes dessinées ou illustrations originales) a fait l’objet de plusieurs expositions, notamment au Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain-en-Laye en 2005, au Neanderthal Museum en Allemagne et au Musée de l’Homme en 2006 ainsi qu’au Musée National de Préhistoire des Eyzies en 2007. Une exposition de planches originales a également été présentée au public lors de l’édition 2006 du salon du livre du Mans, consacrée aux peuples de la Préhistoire.
Interview Emmanuel Roudier
Hominidés : Vous indiquez que « Neandertal est basé sur un important travail de documentation : la faune, la flore, le climat – éléments déterminants pour tenter de faire revivre ce monde disparu – sont restitués avec soin. » Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ces sources ?
Emmanuel Roudier : Les sources sont essentiellement des ouvrages de vulgarisation scientifiques sur l’homme de Néandertal, mais aussi sur la faune du Pléistocène et le climat glaciaire. Les livres qui m’ont été le plus utiles sont ceux de Jacques Jaubert (Chasseurs et artisans du moustérien), de Marylène Patou-Mathis (Neanderthal, une autre humanité), ou encore de Juan Luis Arsuaga, (Le collier de Néandertal). Je vous passe les innombrables articles que j’ai glanés ici et là, et les dizaines d’autres ouvrages pédagogiques ou de fiction traitant du Paléolithique moyen ou supérieur que j’ai lu ces dernières années. (Ma première série de bande-dessinée avait pour cadre la rencontre sapiens moderne/Néandertal)
H :Ces références vous ont-elles servi pour la représentation physique de Néandertal mais aussi pour son mode de vie ?
E.R. : Absolument. Ce qui est intéressant lorsqu’on s’intéresse à la représentation physique des néandertaliens, c’est tout autant de se pencher en détail sur leur anatomie et leur cadre de vie (qui détermine, par exemple, la couleur probable de leur peau), que de se pencher sur l’historique de la figuration de l’homme de Néandertal, depuis Boulle jusqu’aux dermoplasties d’Elisabeth Daynes. C’est très révélateur sur l’esprit d’une époque ou d’un pays (il faut voir comment on continue de représenter l’homme de Néandertal, dans certains docu-fictions de la BBC !).
Pour le mode de vie de nos cousins disparus, je m’en suis remis aux avis des scientifiques, tout en conservant une marge de manoeuvre dans les zones d’ombre, et en privilégiant l’idée d’une grande variabilité des cultures au sein d’un territoire géographique assez restreint, renforçant la sensation d’une vie tribale encore peu ouverte sur l’extérieur (mais c’est là tout l’enjeu de cette série, donc je n’en dirai pas trop sur le sujet !). Par exemple, dans ce premier tome, on présente une tribu de moustériens classiques, mais aussi une tribu qui montre des traits annonçant le Châtelperronnien (usage de parrures, etc…), ainsi qu’une tribu soupçonnée d’anthropophagie…
H. : Avez-vous rencontré des scientifiques ?
E.R. : Oui, depuis la sortie en octobre 2002 de mon premier album, j’ai pu rencontrer un grand nombre de scientifiques, avec lesquels j’ai échangé de manière brève ou prolongée, par courrier ou de vive voix : Jean-Jacques Cleyet-Merle, Bruno Maureille, Marylène Patou-Mathis, Romain Pigeaud, Jean Courtin, Didier Néraudeau, Jean Clottes, Jean-Philippe Rigaud (et aussi Yves Coppens, pendant un trajet en train)… En 2005, Patrick Périn, directeur du Musée d’Archéologie Nationale de St Germain-en-Laye, et Catherine Schwab, conservatrice du département paléo, m’ont ouvert les portes du château pour une expo de plusieurs mois mettant en vis-à-vis les planches originales de mes premiers albums (Vo’hounâ) avec les collections permanentes du musée (dans le cadre du mois de la Préhistoire, organisé par Marguerite Moquet).
H. : A partir de quel âge pensez-vous qu’un enfant peut lire Néandertal ?
E.R. : Pour les enfants, je pense que ma BD est lisible à partir de 8 ou 9 ans. Il n’y a pas de scène de violence spécifiquement choquante, à part une chasse au bison qui tourne mal, il n’y a pas de scène d’amour olé-olé, et je dirais même que la structure de l’histoire étant très proche de celle d’un conte classique, les enfants devraient s’y retrouver très facilement !
H. : Pour finir, d’où vous vient cette passion pour la Préhistoire ?
E.R. : Cette passion m’est venue lorsque j’avais une vingtaine d’années, avec la lecture d’ouvrages très différents les uns des autres, scientifiques ou de fiction, qui m’ont fortement marqué et ont ouvert grand les portes de mon imaginaire. Ajoutons à cela un voyage en Périgord au cours d’un automne baigné d’une lumière enchanteresse, et le tour était joué, j’étais accro.
H. : Merci pour toutes ces précisions qui nous permettent de mieux apprécier votre travail.
Pour en savoir plus sur le dessin et l’écriture de Néandertal, consultez le site d’Emmanuel Roudier